Selon le ministère de l'Intérieur, 79 faits antimusulmans ont été recensés dans le pays entre janvier et mars 2025. Cette hausse notable par rapport à l'année précédente soulève des inquiétudes. La direction nationale du renseignement territorial (DNRT) a rapporté ces chiffres, indiquant 26 actes en janvier, 17 en février et 36 en mars.
Les données d'avril n'ont pas encore été communiquées, mais le contexte est préoccupant. Ce suivi intervient après le meurtre d'Aboubakar dans une mosquée du Gard et une marche contre l'islamophobie à Paris. En comparaison, seulement 14 faits avaient été enregistrés en janvier 2024.
Cette tendance à la hausse représente une augmentation de près de 72 % par rapport aux trois premiers mois de 2024. Les services du ministère de l'Intérieur n'ont pas encore fourni de précisions supplémentaires sur ces chiffres.
En 2024, un total de 173 faits antimusulmans avait été enregistré, marquant une baisse de 29 % par rapport à 2023, où 242 faits avaient été comptabilisés. Cela représente 7 % de l'ensemble des faits antireligieux cette année-là.
En 2022, le nombre de faits recensés était de 188, tandis qu'en 2021, il atteignait 213. Ces chiffres montrent une fluctuation significative des actes antimusulmans au fil des ans.
Le ministère de l'Intérieur a souligné que ces chiffres pourraient être inférieurs à la réalité, car de nombreuses victimes ne portent pas plainte. Un partenariat entre la DNRT et l'Association de défense contre les discriminations et les actes anti-musulmans (ADDAM) est en cours, visant à améliorer le recensement des actes islamophobes.
Cette collaboration devrait permettre de mieux comprendre l'ampleur de la violence islamophobe et d'encourager les victimes à se manifester.
En 2024, le ministère de l'Intérieur a observé un total de 9 350 crimes et délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux, marquant une hausse de 11 % par rapport à l'année précédente. En 2023, cette augmentation avait atteint environ 30 %, principalement au cours du dernier trimestre.
Un rapport du service statistique du ministère a indiqué que l'augmentation des crimes et délits avait atteint 44 % sur deux ans, soulignant un contexte de fortes tensions, notamment au Proche-Orient.
La montée des actes antimusulmans et des crimes à caractère raciste pose des questions sérieuses sur la sécurité des communautés en France. Les efforts pour améliorer le recensement et encourager les victimes à se manifester sont cruciaux pour mieux comprendre et lutter contre ce phénomène inquiétant.