L'acteur Khalid Abdalla a été convoqué pour un entretien par la police à la suite d'une manifestation pro-palestinienne en janvier. Abdalla, connu pour son rôle de Dodi Fayed dans la série The Crown sur Netflix, a annoncé sur les réseaux sociaux avoir reçu une lettre de la Metropolitan Police jeudi dernier.
La police métropolitaine a confirmé à la BBC que huit personnes avaient été "invitées à être interrogées sous caution dans un poste de police" dans le cadre d'une "enquête en cours sur des violations présumées des conditions de la loi sur l'ordre public du 18 janvier". Abdalla a exprimé sur Instagram que l'issue de cette enquête restait incertaine, soulignant que "le droit de manifester est attaqué dans ce pays".
En plus de son rôle dans United 93 et The Kite Runner, Abdalla est l'un des acteurs les plus engagés d'Hollywood concernant la guerre Gaza-Israël. Il a publiquement appelé à un cessez-le-feu permanent. L'acteur a participé à plusieurs manifestations pro-palestiniennes, incluant celle du 18 janvier qui fait l'objet de l'interview policière.
Il a également signé une lettre ouverte des Artists for Palestine UK adressée à la BBC en février, critiquant la décision de la chaîne de retirer un documentaire sur la vie des enfants à Gaza après avoir appris que son narrateur de 13 ans était le fils d'un responsable du Hamas.
Khalid Abdalla n'est pas le premier personnage public à être interrogé suite à la manifestation de janvier. L'ancien leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, et l'ancien chancelier de l'ombre, John McDonnell, ont également été questionnés par les autorités. La Metropolitan Police n’a pas identifié ces deux hommes, mais a précisé que deux hommes âgés de 75 et 73 ans avaient été "libérés en attendant de nouvelles investigations".
Une manifestation statique rassemblant plusieurs milliers de personnes a eu lieu à Whitehall après que la police a bloqué les plans d'une marche depuis Portland Place, près du siège de la BBC. Les forces de l'ordre ont déclaré que les conditions avaient été clairement communiquées, stipulant que les participants devaient rester à Whitehall.
Malgré ces directives, un grand groupe a quitté Whitehall pour se diriger vers Trafalgar Square, tentant parfois d'aller plus loin. La police a indiqué que plusieurs personnes de ce groupe avaient été arrêtées pour suspicion de violation des conditions, et jusqu'à présent, 21 personnes ont été inculpées.
La Palestinian Solidarity Campaign, qui a organisé la manifestation, a déclaré que ce que la police prétendait justifier comme une "surenchère massive de leurs pouvoirs" était une complète mésinterprétation des événements, non seulement le jour même mais aussi avant. Ils ont exigé que la police métropolitaine mette fin à toute poursuite ou procédure contre les participants de cette manifestation entièrement pacifique.
La situation autour de la manifestation pro-palestinienne et des interrogations policières soulève des questions importantes sur la liberté d'expression et le droit de manifester. L'engagement de Khalid Abdalla et d'autres figures publiques montre une volonté de défendre des causes sociales cruciales. La suite des événements déterminera l'impact de ces actions sur le paysage politique et social du Royaume-Uni.