
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a exhorté les dirigeants de l'UE à parvenir à un accord lors d'un sommet difficile. Ce sommet vise à surmonter les divergences sur l'utilisation des actifs russes gelés pour financer l'effort de guerre de l'Ukraine.
Sans l'aide de l'Europe, l'Ukraine risque de manquer d'argent l'année prochaine. Zelenskyy a souligné que la décision d'utiliser les actifs russes est non seulement justifiée, mais aussi essentielle pour défendre le pays contre l'agression russe. "C'est une des décisions les plus claires et moralement justifiées", a-t-il déclaré.
Il a averti que si cette décision n'est pas prise, les Russes pourraient penser que l'Europe peut être vaincue. Les discussions à Bruxelles se concentrent sur la nécessité de rassurer la Belgique, qui détient la majorité des actifs gelés.
La Belgique, préoccupée par les risques juridiques et financiers, souhaite des garanties avant de soutenir le plan. Les dirigeants de l'UE ont insisté sur l'importance de montrer leur force face aux critiques, notamment celles du président américain Donald Trump, qui a qualifié l'Europe de "faible".
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a déclaré : "Nous avons un choix simple — soit de l'argent aujourd'hui, soit du sang demain." Cela souligne l'urgence de la situation et la nécessité d'agir rapidement.
La Commission européenne a proposé d'utiliser les actifs de la banque centrale russe, principalement détenus dans une chambre de compensation belge, pour garantir un prêt massif à Kyiv. Cependant, plusieurs États, dont l'Italie, partagent les préoccupations de la Belgique.
Les dirigeants européens sont déterminés à trouver une solution. Ils ont convenu de travailler sur un prêt plutôt que sur d'autres options, bien qu'il reste encore de nombreuses discussions techniques à mener.
Les chances d'un accord sur les actifs sont évaluées à 50/50, selon la haute représentante de l'UE, Kaja Kallas. Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a exprimé son optimisme quant à la possibilité d'un consensus. Les discussions se poursuivent pour établir les modalités de ce prêt de réparation.
Le texte du projet de conclusion du sommet propose que les États de l'UE partagent les risques, ce qui pourrait rassurer la Belgique et d'autres pays. Cependant, tout cela nécessite l'unanimité des 27 États membres, ce qui complique la situation.
La nécessité d'utiliser les actifs russes gelés est devenue une question cruciale pour l'Ukraine et l'UE. Sans un soutien financier adéquat, l'Ukraine pourrait rapidement se retrouver dans une situation désespérée. Les dirigeants européens doivent agir de manière unie et rapide pour surmonter les obstacles et garantir un avenir stable pour l'Ukraine.