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Les victimes d'abus s'interrogent sur l'action de Pape François pour stopper les prédateurs

Publié le : 6 mai 2025

Les victimes d'abus questionnent l'action du Pape François

Alors que 135 cardinaux se réunissent à Rome pour élire le prochain pape, des questions sur l'héritage du dernier pape, Pape François, planent sur leurs discussions. Pour l'Église catholique, aucun aspect de son bilan n'est plus sensible que sa gestion des abus sexuels sur des enfants par des membres du clergé.

Bien qu'il soit reconnu pour avoir fait plus que ses prédécesseurs en reconnaissant les victimes, beaucoup de survivants estiment qu'il n'a pas agi suffisamment. Alexa MacPherson, victime depuis l'âge de trois ans, partage son expérience douloureuse.

Les abus révélés

Le calvaire d'Alexa a commencé à l'âge de trois ans et a duré six ans. Elle se souvient : "Quand j'avais neuf ans et demi, mon père l'a surpris en train de tenter de me violer." Cette découverte a conduit son père à appeler la police et à porter plainte contre le prêtre Peter Kanchong.

Une audience judiciaire a été fixée pour le 24 août 1984, mais derrière les coulisses, l'Église, puissante dans une ville profondément catholique, pensait que le tribunal était de son côté. L'archevêque de Boston de l'époque, Bernard Law, a écrit dans une lettre que le tribunal tentait de protéger le prêtre et d'éviter un scandale pour l'Église.

Une réponse insuffisante

Bien qu'Alexa reconnaisse que son abus a eu lieu avant le pontificat de François, elle souligne que le problème de l'exploitation sexuelle des enfants est devenu le plus grand défi de l'Église moderne. Elle pense que le Pape François n'a pas réussi à répondre à cette crise, comme elle l'a exprimé après sa mort : "Je ne ressens pas vraiment de réaction."

Elle souligne qu'il reste tant à faire pour que l'Église et le Vatican agissent de manière significative face à ces abus. En 1984, une lettre de l'archevêque à un évêque thaïlandais a révélé que l'Église savait que le prêtre n'était pas réceptif à la thérapie, mais au lieu d'agir, elle a tenté de le protéger.

Les conséquences des abus

En 2002, le contenu de la lettre de Law a été rendu public, marquant un tournant. Le Boston Globe a commencé à publier des histoires de victimes, incitant d'autres à se manifester. Des centaines de cas ont émergé, et des avocats ont lutté pour obtenir des documents internes de l'Église.

Malgré les changements apportés par François, comme l'appel à plus de transparence, beaucoup estiment que ces réformes ne vont pas assez loin. Les victimes, comme Alexa, souhaitent que l'Église révèle tout ce qu'elle sait et tienne les coupables responsables.

Un avenir incertain

Alors que l'Église se prépare à élire un nouveau pape, Alexa reste sceptique quant à des réformes significatives. Elle déclare : "Vous dites vouloir aller de l'avant, mais vous ne pouvez pas le faire sans reconnaître ces péchés." Le chemin vers la justice semble encore long pour les victimes.

Malgré les efforts du Pape François, les critiques persistent. Pour beaucoup, son héritage est terni par une culture de secret qui continue de protéger les abus. Les victimes espèrent que la prochaine direction de l'Église sera plus ouverte et responsable.

Conclusion

Les abus au sein de l'Église catholique restent un sujet brûlant. Les victimes, comme Alexa MacPherson, réclament des actions concrètes et une transparence totale. Tant que l'Église ne fera pas face à son passé, la route vers la rédemption et la confiance sera semée d'embûches.

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