Les actions d'Intel ont connu une forte hausse suite à l'annonce de Softbank, qui a déclaré qu'il allait acquérir une participation de 2 milliards de dollars dans le fabricant de puces américain. Cette nouvelle a été révélée quelques heures après des rapports indiquant que l'administration Trump envisageait de prendre une participation d'environ 10 % dans Intel.
Ce potentiel accord vise à aider Intel à établir un centre de fabrication phare dans l'Ohio. Un porte-parole de la Maison Blanche a précisé que ces informations devaient être considérées comme des spéculations tant qu'elles n'étaient pas officiellement confirmées. La Maison Blanche et Intel ont été contactées pour obtenir des commentaires sur cette situation.
Dans le cadre de l'accord annoncé, Softbank paiera 23 dollars par action d'Intel. Dans une déclaration conjointe, les deux entreprises ont souligné que cet investissement marque un engagement renforcé envers l'innovation en technologie avancée et en semi-conducteurs aux États-Unis.
La semaine dernière, le président américain Donald Trump a rencontré le PDG d'Intel, Lip-Bu Tan. Cette rencontre a eu lieu peu après que Trump a demandé la démission de Tan, l'accusant d'être "hautement en conflit" en raison de ses liens passés avec la Chine.
Les développements récents surviennent alors que l'industrie des puces aux États-Unis est sous surveillance intense de la part de la Maison Blanche. Certains analystes considèrent l'accord potentiel entre Intel et le gouvernement américain comme une bouée de sauvetage pour l'entreprise.
Jeudi, Intel a refusé de commenter les discussions rapportées, affirmant qu'elle était "profondément engagée à soutenir les efforts du président Trump" pour renforcer la fabrication et la technologie aux États-Unis.
Un tel accord pourrait marquer une escalade majeure dans la tentative de l'administration Trump de redéfinir le rôle du gouvernement américain dans le secteur privé. Sarah Bauerle Danzman, politologue à l'université de l'Indiana, a exprimé des préoccupations quant à un "précédent inquiétant" qui pourrait pousser les entreprises à suivre des agendas politiques.
La semaine dernière, des entreprises comme Nvidia et AMD ont accepté de verser 15 % de leurs revenus chinois au gouvernement américain dans le cadre d'un accord sans précédent pour obtenir des licences d'exportation vers la Chine.
Les récents développements autour d'Intel et de Softbank soulignent les tensions croissantes entre le secteur technologique et les politiques gouvernementales. L'avenir de cette collaboration pourrait avoir des implications significatives pour l'industrie des semi-conducteurs et la politique économique des États-Unis.