
Les actions d'Oracle, le géant du cloud computing, ont chuté de plus de 10 % lors des échanges après la clôture, après que les revenus de l'entreprise aient déçu les attentes de Wall Street. Pour le trimestre se terminant en novembre, Oracle a annoncé un revenu de 16,06 milliards de dollars, inférieur aux 16,21 milliards prévus par les analystes.
La croissance des revenus a tout de même progressé de 14 %, notamment grâce à une augmentation de 68 % des ventes de son activité IA, l'Oracle Cloud Infrastructure (OCI). Cependant, ces résultats n'ont pas réussi à apaiser les craintes concernant une potentielle bulle autour de l'IA.
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En septembre, Oracle a signé un contrat très convoité avec OpenAI, le créateur de ChatGPT, pour un montant de 300 milliards de dollars en puissance de calcul sur cinq ans. Ce partenariat a temporairement propulsé Larry Ellison, président et directeur technique d'Oracle, au rang d'homme le plus riche du monde.
Malgré cela, les actions d'Oracle ont perdu 40 % de leur valeur depuis leur pic il y a trois mois. Néanmoins, elles ont augmenté de plus d'un tiers depuis le début de l'année. Dans une déclaration récente, Ellison a adopté un ton prudent, affirmant que de nombreux changements dans la technologie IA étaient à prévoir.
Ellison a également semblé ignorer Nvidia, le concepteur de puces IA avancées, en affirmant qu'Oracle achèterait des puces à tout fabricant pour répondre aux besoins des clients. Il a introduit une politique appelée "neutralité des puces", soulignant la nécessité de rester flexible face aux demandes du marché.
Oracle est impliqué dans plusieurs arrangements d'infrastructure IA, soulevant des préoccupations quant à des accords de financement circulaire où les entreprises financent l'achat de leurs propres produits. Cela a suscité des interrogations sur la viabilité de leur partenariat avec OpenAI.
Les résultats d'Oracle viennent à un moment où les investisseurs s'interrogent sur la surévaluation potentielle des actions technologiques et la possibilité d'une bulle IA. Jacob Bourne, analyste chez Emarketer, a souligné que l'énorme partenariat avec OpenAI pourrait exposer Oracle à des risques accrus.
Colleen McHugh, consultante pour Wealthify, a noté que les actions technologiques sont souvent évaluées pour la perfection. Un léger manque à gagner, comme celui d'Oracle, peut entraîner des pénalités sur le marché. D'autres analystes, cependant, estiment que la réaction négative de Wall Street est injustifiée.
En somme, bien qu'Oracle ait connu une croissance significative dans son secteur IA, les résultats récents ont ravivé des craintes parmi les investisseurs. Le marché reste préoccupé par la viabilité de son partenariat avec OpenAI et les dépenses agressives en IA. L'avenir d'Oracle dépendra de sa capacité à naviguer dans ces défis tout en maintenant sa position sur le marché.