Un groupe de droits de l'homme a annoncé que six des huit activistes détenus en Israël, après l'interception de leur bateau, seront déportés dans les heures à venir. Ces activistes tentaient de briser le blocus naval d'Israël sur Gaza. Selon l'organisation israélienne Adalah, ces six volontaires sont transférés à l'aéroport Ben Gurion pour leur déportation.
Adalah précise que deux autres activistes restent en détention, en attendant leur déportation prévue pour vendredi. Les autorités israéliennes n'ont pas encore commenté cette situation.
Parmi ceux qui seront déportés se trouve Rima Hassan, une membre du Parlement européen d'origine franco-palestinienne. Elle a annoncé sur son compte X qu'elle avait quitté la prison et invitait à une rencontre à Paris. Les autres activistes incluent des ressortissants des Pays-Bas, de Turquie, d'Allemagne, du Brésil et de France.
Les deux autres activistes encore en détention, Pascal Maurieras et Yanis Mhamdi, sont également de nationalité française. Ils sont actuellement dans la prison de Givon et devraient être déportés vendredi après-midi.
Adalah a déclaré que les volontaires avaient subi des mauvais traitements pendant leur détention. Ils ont été soumis à des mesures punitives et à un traitement agressif, avec deux d'entre eux placés en isolement pendant un certain temps. L'organisation appelle à leur libération immédiate et à un retour en toute sécurité dans leur pays d'origine.
Les autorités israéliennes ont averti que ceux qui refusent de signer les documents de déportation pourraient faire face à des procédures judiciaires. Cela soulève des questions sur la légalité de ces actions dans le contexte du droit international.
Le yacht Madleen, transportant douze personnes, a été intercepté par les autorités israéliennes à environ 185 km à l'ouest de Gaza. L'expédition visait à livrer une quantité symbolique d'aide pour protester contre le blocus. Cependant, le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié cette mission de "yacht selfie", minimisant son importance.
Après l'interception, quatre activistes, dont Greta Thunberg, ont accepté d'être déportés immédiatement. Thunberg a accusé les autorités israéliennes de les avoir kidnappés alors qu'ils se trouvaient en eaux internationales.
Depuis le 2 mars, Israël a arrêté toutes les livraisons d'aide humanitaire à Gaza, aggravant une crise humanitaire déjà sévère. Le pays a relancé ses offensives militaires, provoquant des pénuries alimentaires alarmantes pour la population de 2,1 millions d'habitants. Les Nations Unies ont averti que la situation est catastrophique.
Israël a récemment allégé le blocus en permettant une quantité "de base" de nourriture, mais cela soulève des préoccupations quant à la neutralité des aides fournies. Les organisations humanitaires refusent de collaborer avec le nouveau système mis en place par Israël.
La déportation imminente des activistes soulève des questions importantes sur les droits humains et les violations du droit international. Alors que les tensions persistent, la situation à Gaza reste critique, et la communauté internationale continue de surveiller de près les événements.