Des activistes kenyans disparus en Ouganda retrouvés sains et saufs après cinq semaines
Activistes kényans retrouvés sains et saufs en Ouganda
Deux activistes kényans, Bob Njagi et Nicholas Oyoo, disparus en Ouganda il y a cinq semaines, ont été retrouvés vivants. Ces hommes soutenaient le leader de l'opposition ougandaise, Bobi Wine, lors d'un événement politique. Des témoins ont rapporté les avoir vus être contraints de monter dans une voiture par des hommes masqués.
Ce samedi, l'organisation Vocal Africa a confirmé que les deux hommes étaient en sécurité et qu'ils étaient transportés de Busia, en Ouganda, vers la capitale kényane, Nairobi. Dans un message sur Instagram, l'organisation a souligné l'importance de cet événement pour le respect des droits humains en Afrique de l'Est.
Réactions des autorités et des groupes de défense des droits
La police ougandaise a nié détenir les activistes, tandis que les groupes de droits kényans ont exercé des pressions sur les autorités ougandaises pour leur libération. Dans une déclaration conjointe, Vocal Africa, la Law Society of Kenya et Amnesty International ont remercié les gouvernements kényan et ougandais, ainsi que tous ceux qui ont milité pour cette issue.
Bobi Wine, ancien star de la pop, se présente aux élections présidentielles de l'année prochaine, défiant le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. Wine a accusé le gouvernement ougandais de cibler les deux Kényans en raison de leur association avec lui.
Historique des disparitions et des détentions
Les agences de sécurité ougandaises sont souvent accusées d'orchestrer des détentions d'opposants politiques. Les disparitions récentes rappellent d'autres incidents similaires dans la région. L'année dernière, Njagi avait également été enlevé au Kenya par des hommes masqués, mais avait réapparu un mois plus tard suite à une ordonnance du tribunal.
Il a décrit des conditions de détention éprouvantes, où il était souvent isolé et privé de nourriture. D'autres cas, comme ceux de Boniface Mwangi et Agather Atuhaire, montrent également des abus graves, y compris des allégations de torture sexuelle par les autorités tanzaniennes.
Conséquences et inquiétudes régionales
Les cas de disparitions d'opposants politiques dans la région suscitent de vives inquiétudes. L'année dernière, Kizza Besigye, une autre figure de l'opposition ougandaise, a disparu à Nairobi pour réapparaître quatre jours plus tard dans un tribunal militaire en Ouganda, faisant face à des accusations de trahison.
Cela a provoqué une condamnation généralisée et soulevé des préoccupations quant à la collaboration possible entre les gouvernements d'Afrique de l'Est pour réprimer la dissidence. Ces événements soulignent la nécessité d'une vigilance accrue pour protéger les droits des citoyens dans la région.
Conclusion
La réapparition de Bob Njagi et Nicholas Oyoo est un moment significatif pour les droits humains en Afrique de l'Est. Cependant, les inquiétudes persistent quant à la sécurité des activistes et des opposants politiques. Il est essentiel de continuer à militer pour la protection des droits et la liberté d'expression dans cette région troublée.
