Dans le Finistère, Camille Miansoni, procureur de la République de Brest, annonce un projet d’accompagnement renforcé. Ce programme cible les personnes poursuivies pour des infractions et souffrant d’addictions aux stupéfiants ou à l’alcool. L’objectif est de lutter contre la récidive et d'améliorer la situation sociale des individus concernés.
Les délits liés à l’alcool ne sont pas une nouveauté dans le Finistère. Cependant, l’augmentation des infractions liées aux stupéfiants complique encore la situation. Ces problèmes impliquent souvent des enjeux sociaux et médicaux, exacerbant le risque d’addiction qui peut entraîner une perte de repères.
Le procureur Miansoni souligne l'importance de suivre ces personnes pour éviter la récidive. Actuellement, les réponses judiciaires se limitent souvent à des peines de sursis ou d’amende, sans véritablement résoudre les problèmes sous-jacents.
Le nouveau suivi expérimental implique un contrat proposé aux prévenus avant leur comparution. Selon Miansoni, ce suivi doit être serré et inclure plusieurs acteurs pour un accompagnement complet. Ceci comprend des aspects psychologiques, médicaux, sociaux, ainsi que des aides pour l’emploi et le logement.
Des villes comme Meaux, Mâcon et Grasse ont déjà expérimenté ce type de suivi avec des résultats jugés positifs. Toutefois, la mise en place nécessite des ressources et des acteurs motivés.
Pour développer ce projet, Miansoni prévoit de rencontrer des représentants des collectivités locales. Il souhaite collaborer avec des associations expérimentées, comme le SPIP, pour assurer un suivi efficace. Ce partenariat est essentiel pour maximiser les chances de succès du programme.
Le procureur met en avant que le coût d’un suivi quotidien serait inférieur à celui d’une journée en prison, estimée à 130 euros. Cette approche pourrait donc représenter une économie pour la commune tout en favorisant la réinsertion.
La prochaine étape consiste à définir un modèle précis et à établir des coûts clairs. Miansoni envisage de tester le programme sur une dizaine de profils différents d'ici juin 2025. L’objectif est de dresser un bilan à la fin de l’année.
Le but ultime du procureur est d’aider à créer un véritable parcours de vie pour les personnes concernées. Cela devrait également contribuer à restaurer la tranquillité et à améliorer le vivre-ensemble au sein de la société.
Le projet d’accompagnement renforcé dans le Finistère représente une approche innovante pour lutter contre les addictions et la récidive. En réunissant divers acteurs autour d’un suivi global, le procureur Miansoni espère apporter des solutions durables aux problèmes d’addiction. Cela pourrait non seulement bénéficier aux individus concernés, mais également à la communauté dans son ensemble.