Ce vendredi, Vladimir Poutine a suggéré la création d'une "administration transitoire" en Ukraine, sous l'égide de l'ONU. L'objectif serait d'organiser une élection présidentielle considérée comme "démocratique". Par la suite, il souhaite négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités de Kiev. Cette annonce survient dans un contexte de tensions croissantes et de manœuvres diplomatiques.
Les déclarations de Poutine ont été faites lors d'un déplacement à Mourmansk, après une semaine de discussions entre les États-Unis et les deux parties en conflit. Il a affirmé que ses troupes "mènent l'initiative" sur le front, exprimant sa confiance quant à la possibilité de "terminer" avec l'armée ukrainienne. Ces commentaires reflètent une volonté de la Russie de maintenir une position forte dans le conflit.
En évoquant la possibilité d'une administration sous l'ONU, Poutine a déclaré : "Nous pourrions parler avec les États-Unis et les pays européens". Il a précisé que cela viserait à établir un gouvernement "compétent" ayant la confiance du peuple ukrainien. Cela pourrait ouvrir la voie à des négociations pour un accord de paix légitime.
Après des rencontres en Arabie Saoudite, les États-Unis ont annoncé un accord pour réduire les hostilités en mer Noire. Cependant, la Russie a posé des conditions, notamment la levée des sancions occidentales contre Moscou. Les alliés européens de Kiev, réunis à Paris, ont rejeté cette idée, tout en discutant de possibles "garanties" de sécurité pour l'Ukraine.
La situation est délicate, surtout avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Son rapprochement avec Moscou suscite des craintes en Ukraine et chez ses alliés européens. Ils redoutent qu'une paix soit conclue avec des conditions favorables à la Russie.
Lors d'une rencontre avec des marines russes, Poutine a souligné que ses troupes "mènent l'initiative stratégique". Il a assuré que des progrès étaient réalisés, même si cela ne se fait pas aussi rapidement qu'espéré. Il a affirmé : "Nous nous dirigeons progressivement vers l'atteinte de tous les objectifs" fixés au début de l'offensive en février 2022.
À cette époque, la Russie avait justifié son intervention par des raisons de "démilitarisation" et de "dénazification" de l'Ukraine. Les aspirations de Kiev à intégrer l'OTAN sont perçues comme une menace par Moscou, ce qui alimente les tensions actuelles.
Les propos de Poutine soulignent la complexité de la situation en Ukraine. Alors que des tentatives de paix sont évoquées, les sancions et les exigences militaires continuent d'alimenter le conflit. La communauté internationale suit de près ces développements, cherchant à éviter une escalade supplémentaire.