Un homme de 55 ans a été interpellé à Montbéliard pour avoir tenté de rencontrer une adolescente de 14 ans. Ce rendez-vous, convenu après des échanges en ligne, était en réalité une opération menée par un enquêteur de la gendarmerie. Le procureur de Montbéliard a confirmé les faits lors d'une conférence de presse.
Le suspect risque jusqu'à sept ans de prison et une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Il a été mis en examen pour « corruption de mineur de moins de 15 ans par communication en ligne » et « proposition sexuelle à un mineur ». Il a été placé en détention provisoire.
Résidant à Belfort, l’homme s’est rendu à Montbéliard pour rencontrer l'adolescente, avec qui il croyait échanger depuis le 3 août. En réalité, il conversait avec un enquêteur sous pseudonyme. Lors de sa garde à vue, il a avoué vouloir « aller jusqu’au bout » s'il avait rencontré la jeune fille.
Le procureur a noté que l’enquêteur n’a pas fait de proposition, mais le suspect a rapidement abordé des sujets sexuels et proposé une rencontre. Ce mode d'opération est une pratique que la gendarmerie souhaite développer, avec l'intention de former davantage d'enquêteurs.
Ce quinquagénaire avait déjà été condamné en 2022 à un an de prison pour corruption de mineurs. Il avait échangé des messages à caractère sexuel avec une mineure, cette fois-ci réelle. De plus, il avait été suivi pendant 18 mois pour une addiction à l'alcool.
Le procureur a décrit l’homme comme étant quelqu'un de « lambda ». Lors de la perquisition de son domicile, aucune possession de documents pédopornographiques n'a été trouvée. Cela soulève des questions sur son comportement et ses motivations.
Le suspect comparaitra le 7 octobre devant le tribunal correctionnel de Montbéliard. En plus de la peine d'emprisonnement, il fait face à une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Cette affaire met en lumière les efforts continus des autorités pour lutter contre la corruption de mineurs.
La gendarmerie de Montbéliard a déjà mis en place des mesures pour renforcer la lutte contre ce type de délit. Les lois de 2019 et 2023 ont permis d'étendre les possibilités d'enquête sous pseudonyme, un outil essentiel dans la protection des jeunes.
Cette affaire rappelle l'importance de la vigilance face aux dangers du numérique. Les autorités continuent de travailler pour protéger les mineurs et prévenir des comportements préjudiciables. L'interpellation de cet homme illustre la nécessité d'une surveillance accrue et de la formation des enquêteurs dans ce domaine.