
La Belgique se mobilise rapidement pour sécuriser ses défenses face aux drones après une perturbation majeure à son aéroport principal près de Bruxelles. Le gouvernement a confirmé qu'il cherchait à acquérir des systèmes de défense anti-drones suite à des observations qui ont conduit à la fermeture temporaire de l'aéroport de Zaventem.
Jeudi soir, les vols ont été suspendus à l'aéroport, car des drones ont été aperçus à proximité. Ces appareils ont également été signalés dans d'autres endroits, y compris une base militaire. Le ministre de la Défense, Theo Francken, a déclaré : « Au départ, les drones survolant nos bases militaires étaient considérés comme notre problème. Maintenant, cela représente une menace sérieuse touchant l'infrastructure civile dans plusieurs pays européens. »
Francken a mentionné que plusieurs alliés européens ont proposé leur aide, et il a accepté le soutien de l'armée allemande, qui fournit des défenses anti-drones. Environ 3 000 passagers de Brussels Airlines ont été affectés par ces perturbations, entraînant des coûts considérables pour la compagnie aérienne.
Joelle Neeb, de Brussels Airlines, a indiqué : « Les schémas de compensation de l'UE ne s'appliquent pas ici. Nous avons l'obligation de veiller à ce que les passagers atteignent leur destination finale le plus rapidement possible. » Elle a également souligné que les drones représentent une « nouvelle menace », et que la compagnie adapte ses plans d'urgence en conséquence.
Les observations de drones ont causé d'importantes perturbations de vols à travers l'Europe ces derniers mois, notamment en Suède, en Norvège et au Danemark. Certains responsables attribuent ces incidents à une forme de « guerre hybride » menée par la Russie, bien que le Kremlin ait nié toute implication.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a également évoqué l'implication de Moscou, suggérant que ces observations pourraient être liées aux discussions de l'Union européenne concernant l'utilisation d'actifs russes gelés pour soutenir l'Ukraine. Cependant, Francken admet qu'il n'existe actuellement aucune preuve tangible pour étayer ces soupçons.
Les services de sécurité belges soupçonnent également la Russie, mais, malgré les accusations, il n'y a pas de preuves publiques indiquant que Moscou est responsable de ces interruptions. Néanmoins, des incursions plus sérieuses dans l'espace aérien par la Russie, impliquant des chasseurs et des drones d'attaque, alimentent ces suspicions.
Les objectifs probables du Kremlin semblent être de tester les défenses européennes tout en tentant de distraire l'UE de son soutien à l'Ukraine, qui continue de faire face à l'invasion russe. Ces événements soulignent l'importance croissante de la sûreté aérienne en Europe.
La Belgique se trouve à un tournant critique dans la gestion des menaces posées par les drones. La réponse rapide du gouvernement et l'acceptation de l'aide internationale témoignent de la gravité de la situation. Alors que l'Europe fait face à des défis croissants en matière de sécurité, le besoin d'une coopération renforcée et de systèmes de défense robustes est plus important que jamais.