La congrégation religieuse des pères de Bétharram a récemment reconnu sa responsabilité dans une affaire de violences physiques et de viols au sein de son établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques. Lors d'une interview accordée à l'AFP, le prêtre Laurent Bacho a exprimé son sentiment de culpabilité face aux souffrances des victimes, des enfants "anéantis" par ces actes.
Cette déclaration était très attendue par les nombreuses victimes qui avaient accusé la congrégation de rester silencieuse depuis le début de cette affaire. La reconnaissance de cette responsabilité marque un tournant dans la manière dont la congrégation aborde ces accusations graves.
La congrégation a également annoncé son intention d'indemniser les victimes de violences sexuelles, y compris celles commises par des laïcs. Jusqu'à présent, seules les victimes d'abus perpétrés par des religieux avaient reçu une indemnisation dans le cadre de la Commission Reconnaissance et Réparation mise en place par l'Église.
Pour financer cette indemnisation, la congrégation prévoit de créer un nouveau fonds, qui sera alimenté par la vente de quelques biens immobiliers situés à Lestelle-Bétharram. Cette décision a été expliquée par le prêtre Laurent Bacho lors de son entretien avec l'AFP.
Les réactions des victimes à cette annonce ont été diverses. Beaucoup espèrent que cette indemnisation sera un premier pas vers la réparation des injustices subies. Toutefois, certains restent sceptiques quant à la volonté réelle de la congrégation de faire face à son passé.
La société, quant à elle, suit de près cette affaire. Les médias et les organisations de défense des droits des victimes continuent de scruter les actions de la congrégation, espérant une plus grande transparence et des mesures concrètes pour prévenir de tels abus à l'avenir.
La reconnaissance de la responsabilité par la congrégation des pères de Bétharram et l'annonce d'une indemnisation pour les victimes marquent une étape importante dans cette affaire. Bien que des progrès aient été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour garantir que de tels actes ne se reproduisent plus. La vigilance de la société et des victimes sera essentielle pour accompagner cette évolution.