La Audiencia Provincial de Badajoz a confirmé les avancées de la magistrate Beatriz Biedma dans l'enquête concernant le frère du président du Gouvernement. Cette enquête porte sur un éventuel favoritisme au sein de la Diputación provinciale. Un nouvel arrêté, rendu public ce vendredi, maintient les accusations contre trois hauts responsables de cette institution.
Les trois responsables concernés sont Alejandro José Guijarro, Félix González Márquez, et Cristina Núñez Fernández. Ils ont tenté de contester leur mise en examen en faisant appel à la Audiencia, mais leur demande a été rejetée. La juge a confirmé qu'ils demeurent sous enquête pour des infractions présumées contre l'administration publique.
Les accusations portent sur la création et l'attribution d'un poste de Coordination des Activités des Conservatoires. Ce poste aurait été donné de manière arbitraire à David Sánchez Pérez-Castejón. La juge Biedma a affirmé que ces hauts responsables ont "donné couverture de légalité" à des décisions qui favorisaient les intérêts personnels du frère du président.
Les avocats des trois imputés soutiennent que l'enquête est de nature prospective. Ils affirment que le changement de poste du musicien n'était pas mentionné dans la plainte initiale. Cependant, la juge a rejeté cette argumentation, soulignant que l'instruction est toujours en cours et qu'il n'est pas possible de définir les imputations de manière précise à ce stade.
Beatriz Biedma a précisé que l'instruction doit se baser sur des faits irréfutables et clairement établis. Elle a insisté sur le fait que les évaluations des preuves ne doivent pas être comparées à celles d'une décision judiciaire, car les éléments n'ont pas encore été soumis à un examen contradictoire.
En plus des trois imputés, d'autres témoins et imputés seront entendus en avril. Ces déclarations reprendront alors que l'enquête avance. Parmi ceux qui témoigneront, David Sánchez reviendra devant le Juzgado de Instrucción n°3 de Badajoz le 25 du mois prochain.
D'autres personnalités, comme l'ex-responsable de Moncloa, Luis Mª Carrero Pérez, et le député du secteur culturel, Ricardo Cabezas, seront également convoqués. Leur témoignage pourrait être déterminant pour l'évolution de cette affaire.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la transparence et l'éthique au sein des institutions publiques. Les prochaines étapes de l'enquête, ainsi que les témoignages à venir, seront cruciaux pour établir la vérité sur les accusations portées. La magistrate Biedma continue de mener une enquête approfondie, cherchant à clarifier les faits et à garantir la justice.