Affaire Estelle Mouzin : Le père de la fillette dénonce la légèreté de l’enquête et attaque l’État pour « faute lourde »
Les failles de l'enquête sur Estelle Mouzin
Éric Mouzin, le père d'Estelle, dénonce les manquements graves de l'État dans l'enquête sur la disparition de sa fille. Estelle a disparu à Guermantes en janvier 2003. Selon lui, il y a eu un déni de justice dans le traitement de cette affaire. Il souhaite faire condamner l'État lors d'une audience qui se tiendra au tribunal judiciaire de Paris.
Une enquête tardive et défaillante
La disparition d'Estelle, alors âgée de 9 ans, a été marquée par une lenteur inacceptable. Il a fallu 17 ans pour que la justice se concentre sur le tueur en série Michel Fourniret. Ce dernier a été reconnu coupable en 2023 par le tribunal, mais cela n'efface pas les erreurs judiciaires qui ont eu lieu auparavant.
Les avocats d'Éric Mouzin soulignent que le fonctionnement défectueux de la justice a contribué à la situation. En effet, l'enquête a été confiée à dix juges d'instruction successifs, ce qui a entraîné une inactivité prolongée et une perte de temps précieuse pour retrouver Estelle.
Des informations négligées
Éric Mouzin a souvent été surpris d'apprendre des informations sur l'affaire par les médias, alors que le juge d'instruction ne les lui communiquait pas. Ce manque de communication a ajouté à son sentiment d'injustice. De plus, des informations cruciales qu'il a transmises n'ont pas été traitées par les enquêteurs.
La négligence de la piste Fourniret est également alarmante. Bien que ce dernier ait été connu pour ses crimes, l'enquête n'a pas exploré cette voie pendant longtemps, ce qui représente une grave lacune dans la recherche de la vérité.
Des éléments de preuve perdus
Éric Mouzin évoque également la perte d'éléments de preuve importants. Des scellés ont été mal gérés, ce qui a empêché les enquêteurs d'exploiter des données cruciales. Cette situation a conduit à des obstructions dans l'enquête, alors que l'urgence de retrouver Estelle était primordiale.
Il souligne que ces erreurs judiciaires ont causé un préjudice matériel de 150 000 euros ainsi qu'un préjudice moral de 200 000 euros. Éric Mouzin se bat pour que justice soit faite et pour que d'autres familles ne vivent pas une telle tragédie.
Conclusion
La lutte d'Éric Mouzin met en lumière les défaillances du système judiciaire dans des affaires de disparition. Son appel à la justice est un cri de désespoir pour retrouver sa fille et obtenir des réponses. L'enquête sur la disparition d'Estelle reste un sujet sensible, et l'espoir demeure que des réformes puissent prévenir de telles erreurs à l'avenir.
