
Les députés exigent des explications du procureur général concernant l'effondrement d'une affaire d'espionnage liée à la Chine. Cette situation a suscité des interrogations sur la décision de classer l'affaire contre deux hommes accusés de spionnage.
Le directeur des poursuites publiques, Stephen Parkinson, fait face à une pression croissante pour clarifier les raisons pour lesquelles les accusations contre Christopher Cash, 30 ans, et Christopher Berry, 33 ans, ont été abandonnées le mois dernier. Les deux hommes nient les accusations portées contre eux.
Parkinson a attribué l'effondrement du dossier à un manque de preuves fournies par le gouvernement, qui démontreraient que la Chine représentait une menace pour la sécurité nationale du Royaume-Uni. Cependant, les déclarations de témoins publiées par le gouvernement ont intensifié les appels à la clarification.
Les présidents de quatre commissions parlementaires ont donné à M. Parkinson jusqu'à vendredi prochain pour répondre à une série de questions sur l'effondrement de l'affaire. Il pourrait également être convoqué pour témoigner devant les députés, alors qu'une enquête formelle a été lancée par un comité national de sécurité.
Matt Western, député travailliste et président du comité, a souligné qu'il restait "de nombreuses questions" sans réponse. Il a exprimé l'espoir d'entendre "le gouvernement et les fonctionnaires" le plus rapidement possible.
M. Cash et M. Berry ont été inculpés l'année dernière en vertu de la Loi sur les secrets officiels de 1911, accusés d'avoir collecté et fourni des informations préjudiciables à la sécurité de l'État. Cette législation exige des procureurs qu'ils prouvent que les suspects ont transmis des informations utiles à un ennemi.
Dans une lettre aux députés, M. Parkinson a expliqué qu'une décision de justice dans une affaire distincte avait élargi la définition des pays considérés comme menaçants pour la sécurité nationale. Il a ajouté que les avocats de la CPS avaient abandonné le dossier faute de preuves suffisantes.
La situation a provoqué des tensions avec les ministres, Sir Keir Starmer exprimant sa "profonde déception" face à l'abandon des poursuites. Il a même publié des déclarations de témoins fournies au CPS, soulignant que la Chine menait des opérations d'espionnage à grande échelle contre le Royaume-Uni.
Lors d'une réunion avec des députés, M. Parkinson a indiqué que les preuves du gouvernement étaient "5%" en dessous de ce qui aurait été nécessaire pour obtenir une condamnation. Cependant, certains députés continuent de s'interroger sur la décision de la CPS de ne pas poursuivre l'affaire.
Cette affaire d'espionnage soulève des questions cruciales sur la sécurité nationale et la responsabilité du gouvernement. Les députés attendent des réponses claires de la part de M. Parkinson et du gouvernement. La situation met en lumière les défis auxquels est confrontée la justice face aux menaces extérieures.