Stephen Yaxley-Lennon, connu sous le nom de Tommy Robinson, a récemment perdu un procès concernant ses conditions de détention. Le tribunal a rejeté sa demande de contester la ségrégation dont il fait l'objet en prison. Cette décision a été prise par la Haute Cour, qui a examiné les arguments de Robinson sur l'impact de cette séparation sur sa santé mentale.
Robinson a affirmé que sa ségrégation à HMP Woodhill à Milton Keynes nuisaient à sa santé mentale et violaient ses droits humains. Cependant, le juge, M. Justice Chamberlain, a précisé qu'il n'y avait aucune preuve que l'État cherchait à "le briser". Au contraire, il a été séparé pour sa propre sécurité, car d'autres détenus le considéraient comme une cible.
Le juge a également noté que les responsables de la prison avaient pris cette décision après avoir constaté que d'autres détenus représentaient une menace. Au moins un d'entre eux aurait même planifié de l'attaquer.
Lors de l'audience, l'avocat de Robinson a évoqué son trouble de stress post-traumatique, aggravé par un trouble de l'attention. Il a soutenu que la santé mentale de Robinson se détériorerait, ce qui pourrait le conduire à consommer des substances à sa libération. Cette admission rare a mis en lumière son passé de consommateur de drogues.
Les avocats du ministère de la Justice ont défendu la ségrégation, affirmant qu'elle n'était pas une punition, mais un plan réfléchi pour assurer la sécurité de Robinson. Ils ont mentionné que deux prisonniers avaient prévu de l'attaquer pour gagner en notoriété.
En rejetant la demande de Robinson, le juge a déclaré que même son propre avocat avait reconnu qu'il n'y avait pas de preuve que son client avait été séparé pour le humilier. Au contraire, toutes les preuves indiquaient que cette décision avait été prise pour sa protection et celle des autres détenus.
Le juge a également souligné qu'il n'y avait aucune preuve que Robinson était à risque de auto-mutilation ou de suicide. Il a conclu que la situation de Robinson ne pouvait pas être considérée comme une isolement et ne constituait pas un traitement dégradant.
Le juge a mentionné que Robinson avait accès à environ trois heures par jour en dehors de sa cellule, ce qui est plus que le temps accordé aux autres détenus en ségrégation. Il a également le droit d'utiliser la salle de sport, de prendre des douches et de parler aux agents pénitentiaires.
De plus, Robinson a la possibilité de recevoir des visites de près de 120 personnes, ce qui est supérieur à celui de tout autre détenu. Il bénéficie de deux heures de visites quatre fois par semaine, malgré des annulations dues à des tentatives de ses partisans de mener des campagnes sur les réseaux sociaux.
Cette affaire souligne les défis auxquels fait face Tommy Robinson en tant que figure controversée. La décision du tribunal de maintenir sa ségrégation met en lumière les préoccupations de sécurité qui prévalent dans le système pénitentiaire. Alors qu'il continue de purger sa peine, les implications de cette situation pour sa santé mentale et son avenir restent à surveiller.