Des leaders autochtones se sont réunis près de Calgary lors d'une conférence sur l'industrie énergétique. Ils affirment ne pas être opposés à la construction rapide de projets majeurs. Cependant, ils soulignent que le manque de consultation avec les Premières Nations pourrait prolonger les délais.
John Rowinski, PDG de Zhooniya Makak Limited Partnership, a déclaré que les Premières Nations souhaitent participer à des projets, mais « sur des termes qui fonctionnent pour nous ». Il a ajouté que moins d'opposition serait probable si les gouvernements dialoguaient en amont plutôt qu'après coup.
Il a également mentionné que les récents projets de loi en Ontario et en Colombie-Britannique, visant à accélérer les infrastructures, ont suscité des critiques. Ces lois sont perçues comme des atteintes aux droits des Premières Nations, ce qui pourrait nuire aux relations futures.
Les leaders d'affaires au Canada conviennent de l'importance d'accélérer la construction de projets. Karen Ogen, PDG de la First Nations Natural Gas Alliance, a exprimé la nécessité d'acheminer le gaz naturel liquéfié vers les marchés asiatiques. Elle a souligné que le Canada, riche en ressources, doit les mettre sur le marché.
Ogen a également noté des progrès dans la collaboration avec les Premières Nations, notamment à travers des participations en capital dans des projets comme le Cedar LNG en Colombie-Britannique. Ce projet est un exemple de réussite pour le pays.
Un autre développement positif est le Programme de garantie de prêt autochtone, qui facilite l'accès au capital pour les communautés autochtones. Ce programme a récemment été doublé, passant de 5 à 10 milliards de dollars.
Cependant, Ogen a averti que les projets de loi en Ontario et en Colombie-Britannique vont dans la mauvaise direction. Les Premières Nations ne reculeront pas face à des oppositions ou des blocages si leurs droits ne sont pas respectés.
Steven Vaivada, PDG de Scout Engineering, a déclaré que le développement est nécessaire, mais que les projets avanceront plus rapidement avec une consultation adéquate. Il a souligné que l'opposition autochtone surgit lorsque les droits et le devoir de consulter ne sont pas respectés.
Glenn Hudson, ancien chef de la Première Nation de Peguis, a ajouté que la collaboration avec les Premières Nations est essentielle pour garantir une protection environnementale adéquate. Cette approche bénéficiera également à tous les Canadiens à long terme.
Rowinski a conclu que le Canada a de nombreuses opportunités à saisir, mais que le dialogue entre les gouvernements et les Premières Nations est crucial. « Nous sommes très fracturés en tant que nation en ce moment », a-t-il déclaré, appelant à un effort collectif pour améliorer les relations et bâtir un avenir meilleur.
En résumé, les leaders autochtones sont prêts à soutenir le développement de projets majeurs, à condition que leurs droits soient respectés et que la consultation soit réelle. Une approche collaborative pourrait transformer les défis en opportunités pour toutes les parties prenantes.