Des milliers d'affaires criminelles s'effondrent à cause de preuves policières manquantes ou perdues
Introduction
Chaque année, des milliers de cas criminels s'effondrent en raison de preuves policières perdues ou endommagées. Une enquête de la BBC révèle que plus de 30 000 poursuites en Angleterre et au Pays de Galles ont échoué entre octobre 2020 et septembre 2024. Ces chiffres alarmants soulèvent des questions cruciales sur la gestion des preuves par les forces de police.
Statistiques alarmantes
Les données du Crown Prosecution Service (CPS) montrent que ces échecs incluent 70 homicides et plus de 550 infractions sexuelles. Les chefs de police précisent que tous les cas ne concernent pas des preuves perdues. Cependant, ces chiffres reflètent une tendance inquiétante dans la gestion des preuves.
Les experts affirment que la majorité des problèmes proviennent de ressources insuffisantes dues aux coupes budgétaires des années 2010. Cela a entraîné une surcharge de travail pour les officiers, rendant difficile la gestion adéquate des preuves.
Conséquences pour les victimes
Les conséquences de la perte de preuves peuvent être dévastatrices pour les victimes. Kiera, 19 ans, a attendu près de 10 ans pour que justice soit faite après que des enregistrements d'interviews aient été perdus. Elle a exprimé sa frustration face à la perte de son témoignage, se demandant quel était l'intérêt de répéter son histoire.
La perte de preuves ne nuit pas seulement aux victimes, mais elle empêche également la condamnation des criminels. Kiera a finalement pu témoigner à nouveau, et ses agresseurs ont été condamnés à près de 30 ans de prison.
Problèmes de stockage des preuves
Les anciens policiers ont partagé leur étonnement face à la situation actuelle. Un ancien agent a décrit des preuves "jetées partout", soulignant que la quantité de preuves à gérer est écrasante. Cela explique pourquoi tant de preuves sont perdues ou endommagées.
La fermeture du Forensic Science Service (FSS) en 2012 a aggravé la situation. Avant cette date, les forces de police pouvaient envoyer des preuves à cette organisation pour stockage et analyse. Depuis, elles doivent gérer leurs propres arrangements, ce qui complique la conservation des preuves.
Réponses des autorités
Le National Police Chiefs' Council (NPCC) a déclaré travailler en étroite collaboration avec le CPS pour garantir que les preuves soient collectées et présentées rapidement. Cependant, les données indiquent que des preuves manquantes ou indisponibles continuent d'affecter les procès.
Des rapports récents ont mis en lumière des problèmes de stockage, avec des officiers confrontés à des conditions inappropriées pour conserver les preuves. La situation nécessite une réforme urgente pour protéger les victimes et garantir la justice.
Conclusion
La perte de preuves policières est un problème croissant qui affecte gravement le système judiciaire. Les statistiques montrent une tendance alarmante, et les victimes subissent les conséquences. Il est crucial que des mesures soient prises pour améliorer la gestion des preuves et garantir que la justice soit rendue.
