Le gouvernement britannique a récemment annoncé des réductions significatives de l'aide étrangère, affectant gravement l'Afrique. Les coupes touchent principalement le financement de l'éducation des enfants et de la santé des femmes. Cette décision pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les communautés les plus vulnérables.
En février, le gouvernement a décidé de réduire le budget de l'aide étrangère de 40%, passant de 0,5% à 0,3% du revenu national brut. Cette décision vise à augmenter les dépenses de défense à 2,5% sous la pression des États-Unis. Les rapports montrent que les plus grandes coupes cette année toucheront l'Afrique, avec une diminution des fonds alloués à la santé des femmes et à l'assainissement de l'eau.
Bond, un réseau d'organisations d'aide au Royaume-Uni, a averti que les femmes et les enfants dans les communautés les plus marginalisées subiront le plus de conséquences. En plus de cela, le financement pour les Territoires palestiniens occupés diminuera de 21%, malgré les promesses antérieures du gouvernement.
Malgré ces coupes, le gouvernement a assuré que les fonds destinés aux organismes multilatéraux, comme la Banque mondiale et l'alliance Gavi pour les vaccins, seraient protégés. Cela signifie que le Royaume-Uni continuera de jouer un rôle humanitaire clé dans des zones de conflit telles que Gaza, l'Ukraine et le Soudan. La ministre du développement, la baronne Chapman, a souligné l'importance de faire en sorte que chaque livre dépensée soit efficace.
Elle a mentionné que ces réductions résultent d'une révision stratégique de l'aide, axée sur la priorisation et l'efficacité. Cependant, le soutien bilatéral pour certains pays diminuera, ce qui pourrait affecter gravement les programmes d'éducation et de santé.
Bond a exprimé des préoccupations quant à la dépriorisation des financements pour l'éducation, le genre et les pays en crise humanitaire. Des pays comme le Soudan du Sud, l'Éthiopie et la Somalie pourraient être particulièrement touchés. Gideon Rabinowitz, directeur des politiques chez Bond, a averti que les communautés les plus marginalisées, notamment les femmes et les filles, paieront le prix fort de ces choix politiques.
Dans un contexte où les États-Unis ont réduit leurs programmes de genre, le Royaume-Uni devrait augmenter son soutien plutôt que de reculer. Les coupes dans l'aide étrangère sont perçues comme un abandon de devoir par de nombreuses organisations caritatives.
Les gouvernements travaillistes de Tony Blair et Gordon Brown avaient promis d'augmenter le budget de l'aide à l'étranger à 0,7% du revenu national. Cet objectif a été atteint en 2013 sous le gouvernement de coalition conservateur-démocrate libéral de David Cameron, et inscrit dans la loi en 2015. Cependant, en 2021, l'aide a été réduite à 0,5% en raison des pressions économiques liées à la Covid-19.
Cette situation soulève des questions sur l'engagement du gouvernement envers l'aide internationale. La réduction de l'aide est perçue comme une négligence des responsabilités envers les pays en développement.
Les coupes dans l'aide étrangère du Royaume-Uni auront des répercussions profondes sur les pays africains et les communautés vulnérables. Alors que le gouvernement justifie ces décisions par des considérations budgétaires, il est crucial de se rappeler l'importance de l'aide internationale pour le bien-être des populations les plus nécessitantes.