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L'Afrique du Sud prête à rouvrir l'enquête sur la mort du lauréat du prix Nobel

Publié le : 14 avril 2025

Réouverture de l'enquête sur la mort d'un lauréat du prix Nobel en Afrique du Sud

Un tribunal sud-africain s'apprête à réexaminer les circonstances entourant la mort de Chief Albert Luthuli, un des plus célèbres combattants contre l'apartheid. Cette enquête, initialement considérée comme un accident, pourrait révéler des vérités longtemps cachées.

Les circonstances de la mort

En 1967, une enquête avait conclu que Luthuli marchait sur une voie ferrée lorsqu'il a été frappé par un train, entraînant une fracture du crâne mortelle. Cependant, sa famille et des militants remettent en question cette version des faits.

Ils estiment que des doutes subsistent quant aux événements qui ont conduit à sa mort. La réouverture de l'enquête est perçue comme une opportunité d'obtenir justice pour Luthuli et sa famille.

Le rôle de l'ANC et la lutte contre l'apartheid

À l'époque de sa mort, Luthuli était le leader de l'ANC, parti alors interdit. En 1960, il a reçu le prix Nobel de la paix pour son engagement contre l'apartheid. L'ANC a ensuite mené la lutte contre le régime de la minorité blanche.

Le parti a accédé au pouvoir en 1994, suite aux premières élections démocratiques. Ce parcours historique souligne l'importance de Luthuli dans la lutte pour l'égalité en Afrique du Sud.

Les nouvelles preuves et les attentes de la famille

La National Prosecuting Authority (NPA) a annoncé qu'elle présenterait des preuves au tribunal pour contester les conclusions initiales sur la mort de Luthuli. Les détails de ces preuves n'ont pas encore été révélés.

Albert Mthunzi Luthuli, le petit-fils de Chief Luthuli, a exprimé l'espoir que cette réouverture permettra de révéler la vérité, même si de nombreuses personnes impliquées dans l'affaire sont déjà décédées.

Le cas de Mlungisi Griffiths Mxenge

La réouverture de l'enquête sur Luthuli coïncide avec celle de la mort de Mlungisi Griffiths Mxenge, un avocat anti-apartheid tué en 1981. Il avait été poignardé 45 fois, et son meurtre reste un sujet de préoccupation.

Une enquête antérieure n'avait pas identifié les coupables, mais des informations récentes ont conduit à une nouvelle investigation. Cela montre que des éléments cruciaux n'avaient pas été pris en compte.

Conclusion

La réouverture de ces enquêtes représente un moment crucial pour l'Afrique du Sud. Elle pourrait offrir une chance de justice pour les victimes de l'apartheid et leurs familles. Les attentes sont élevées, et beaucoup espèrent que la vérité finira par émerger.

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