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L'opposition affirme que l'Afrique du Sud ne doit pas être 'intimidée' par les États-Unis dans le conflit diplomatique concernant l'ambassadeur.

Publié le : 16 mars 2025

Conflit diplomatique entre l'Afrique du Sud et les États-Unis

Les partis d'opposition en Afrique du Sud ont appelé leur président à ne pas se laisser "intimider" par les États-Unis. Cela fait suite à l'expulsion de l'Ambassadeur Ebrahim Rasool, qui a reçu seulement 72 heures pour quitter le pays. Cette décision a été prise après que le Secrétaire d'État américain, Marco Rubio, l'ait qualifié de "politicien provocateur qui déteste l'Amérique".

Les tensions entre l'Afrique du Sud et les États-Unis se sont intensifiées depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. Le ministre des Relations internationales, Ronald Lamola, a déclaré à la SABC qu'il n'était pas utile de s'engager dans une "diplomatie Twitter", soulignant la nécessité de discussions "en face à face".

Réactions politiques en Afrique du Sud

Les réactions des politiciens sud-africains varient. Le parti des Lutte pour la Liberté Économique (EFF) de Julius Malema a publié une déclaration cinglante contre les États-Unis. Ils ont appelé le président Cyril Ramaphosa à ne pas permettre que le pays soit "intimidé par le clown orange occupant la Maison Blanche".

Apa Pooe, secrétaire général du Parti Pan-Africaniste (PAC), a également condamné la décision américaine. Il a qualifié cette mesure d'attaque contre la souveraineté de l'Afrique du Sud, affirmant que le pays a le droit de se gouverner sans ingérence.

Contexte des tensions diplomatiques

Donald Trump a été un critique vocal de la loi sur la terre en Afrique du Sud, qui permet au gouvernement de confisquer des terres sans compensation dans certaines situations. Le mois dernier, Trump a également réduit l'aide à l'Afrique du Sud, alléguant une discrimination contre la minorité afrikaner.

En réponse, l'Afrique du Sud a nié ces accusations. Rasool, qui a été ambassadeur de 2010 à 2015, a été réaffecté en 2024 en raison de son expérience et de son réseau à Washington. Cependant, il a rencontré des difficultés pour organiser des réunions avec Trump.

Critiques de la politique étrangère

Le Parti de l'Alliance Démocratique (DA), partenaire de la coalition au sein du gouvernement d'unité nationale (GNU), a remis en question le choix exclusif de l'ANC pour les diplomates étrangers. Willie Aucamp, porte-parole du DA, a déclaré à la SABC qu'il n'était pas juste que l'ANC ait le contrôle total de la politique étrangère alors qu'il ne représente que 39 % des voix.

Aucamp a appelé à ce que les membres du GNU soient autorisés à se rendre à Washington pour apaiser les tensions. Cette situation souligne les défis auxquels l'Afrique du Sud fait face sur la scène internationale.

Conclusion

Le conflit diplomatique entre l'Afrique du Sud et les États-Unis met en lumière des enjeux cruciaux de souveraineté et de politique étrangère. Les réactions des partis d'opposition montrent une volonté de défendre l'intégrité nationale. L'avenir des relations entre ces deux nations reste incertain, mais la nécessité de dialogue est plus que jamais pressante.

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