
Un opérateur canadien de contre-espionnage militaire est accusé d'avoir transmis des informations sensibles à l'Ukraine. Des documents de la cour militaire allèguent qu'il a menti à ses supérieurs concernant ses contacts avec un représentant de l'agence de renseignement ukrainienne. Cette affaire soulève des questions sur la sécurité nationale.
Le major Matthew Robar fait face à huit accusations en vertu des lois sur la défense et la sécurité des informations. Ces accusations incluent la communication d'informations opérationnelles spéciales à une entité étrangère. Les dossiers judiciaires indiquent qu'il n'a jamais été autorisé à rencontrer le représentant ukrainien.
Robar aurait également révélé l'identité d'un autre agent canadien engagé dans des activités de renseignement. Ces allégations, bien que sérieuses, n'ont pas encore été prouvées devant un tribunal.
Les documents judiciaires précisent que Robar a tenté d'établir une relation directe avec l'agence de renseignement de la défense ukrainienne. Il a même discuté de la possibilité de travailler pour eux. Cette démarche a soulevé des inquiétudes parmi ses supérieurs, qui l'ont averti de ne pas interagir avec le représentant ukrainien.
En septembre 2024, Robar a rencontré ce représentant en Lituanie, en présence d'un autre membre des forces armées canadiennes. Bien que ce dernier ait cru que le voyage était autorisé, ce n'était pas le cas.
Malgré les avertissements, Robar a continué à poursuivre le projet avec l'entité étrangère. Les procureurs affirment qu'il est devenu obsédé par ce projet, cherchant à obtenir des financements et des approbations. Des témoins ont rapporté que Robar avait menti sur ses interactions avec le représentant ukrainien.
Après avoir été averti, Robar a été temporairement suspendu de ses fonctions en octobre 2024. Peu après, un représentant du renseignement étranger a envoyé un courriel de plainte à un diplomate canadien, menaçant d'exposer la situation.
Les actions de Robar sont comparées à celles de Jeffrey Delisle, un ancien agent de renseignement naval condamné pour avoir transmis des secrets à la Russie. Les procureurs et l'avocat de la défense ont convenu que cette affaire ne s'élève pas au même niveau que celle de Delisle.
Robar doit faire face à un procès militaire dans l'année à venir, et les accusations de sécurité des informations pourraient entraîner une peine de réclusion à perpétuité.
Cette affaire met en lumière des enjeux critiques concernant la sûreté nationale et la protection des informations sensibles. Les accusations portées contre Matthew Robar soulèvent des questions sur la vigilance des forces armées canadiennes face aux menaces potentielles. Le procès à venir pourrait avoir des répercussions importantes pour la sécurité du pays.