Un agent sous couverture a joué un rôle dans des affrontements lors de l'enquête sur Stephen Lawrence. Cette enquête, l'une des plus longues du Royaume-Uni, a révélé que cet agent s'était infiltré pour espionner des groupes anti-racisme. Les événements de 1998 ont mis en lumière des pratiques policières controversées.
L'enquête sur le meurtre de Stephen Lawrence a débuté en 2015, après des allégations d'abus par des agents sous couverture. Ces agents ont été accusés de tromper des femmes pour établir des relations sexuelles. Le coût de cette enquête a atteint 114 millions de livres sterling jusqu'à présent.
Les témoignages prévus incluent ceux de la famille Lawrence et d'autres défenseurs de la justice. L'avocat principal, David Barr KC, a annoncé que l'enquête examinerait les motivations derrière l'utilisation d'agents sous couverture par Scotland Yard, notamment en lien avec des campagnes anti-racisme.
Un des agents, connu sous le nom de HN81 ou "David Hagan", a été déployé en 1997 pour surveiller le mouvement anti-racisme à Londres. À l'époque, la police se préparait à une enquête publique sur sa gestion de l'affaire Lawrence. HN81 a reconnu avoir participé à des affrontements lors de l'enquête en 1998.
Il a décrit ces événements comme le plus grave incident de désordre public qu'il ait jamais vu. Les forces de police ont même utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de contrôler la foule, ce qui a conduit Baroness Lawrence à appeler au calme.
Dr Neville Lawrence a exprimé son indignation face à l'implication d'un agent de police dans ces actions. Il a souligné que c'était particulièrement troublant qu'un agent justifiant la surveillance pour des raisons de d'ordre public ait contribué à ce désordre. Cette situation soulève des questions éthiques sur le rôle de la police.
Un autre témoin clé, Peter Francis, ancien membre de la Special Demonstration Squad, a révélé avoir reçu des ordres racistes pour surveiller des campagnes de justice. Son témoignage pourrait éclairer davantage les abus de pouvoir au sein de la police.
Peter Skelton KC, représentant la police métropolitaine, a présenté des excuses à la famille Lawrence et aux autres militants. Il a reconnu un échec collectif à exercer un jugement éthique concernant la police sous couverture. Cela reflète une culture "nous contre eux" au sein de la police à l'époque.
Cette culture a conduit à des distinctions floues entre les cibles légitimes et celles considérées comme illégitimes. Les familles pleurant des injustices étaient souvent traitées comme des ennemis, ce qui soulève des préoccupations sur les pratiques policières.
Les révélations de l'enquête sur Stephen Lawrence continuent de choquer. L'implication d'agents sous couverture dans des actions qui ont contribué à des désordres publics soulève des questions critiques sur la responsabilité policière. L'enquête vise à établir les faits et à prévenir de futurs abus dans le système judiciaire.