Des représentants de plus de 40 pays musulmans ont exprimé une condamnation unanime à l'égard de l'"agression israélienne en Gaza et en Iran" lors d'une réunion à Istanbul. L'Organisation de Coopération Islamique (OCI) a convoqué une session d'urgence pour coordonner une réaction commune face à la menace d'une escalade régionale causée par le conflit entre Israël et l'Iran.
Le secrétaire général de l'OCI, Hussein Brahim Taha, a souligné que les résolutions condamnatoires envers Israël n'étaient pas restées lettre morte. Il a affirmé : "Nous sommes à un point de basculement dangereux". De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a insisté sur l'importance de stopper Israël.
Les participants ont convenu qu'un monde musulman divisé ne pourrait pas faire face aux difficultés de la région. Ils ont fait référence à la guerre dans la Franja de Gaza, aux agressions israéliennes au Liban et en Syrie, ainsi qu'aux récents affrontements entre Tel Aviv et Téhéran. Malgré cela, ils ont salué le cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan après les attaques du mois de mai.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Aragchi, a été l'un des participants les plus attendus. Il a dénoncé l'attaque israélienne qui a interrompu les négociations sur le programme nucléaire de l'Iran. Aragchi a qualifié cet acte de "attaque délibérée contre la diplomatie" et a accusé les États-Unis de complicité avec Tel Aviv.
Les efforts diplomatiques sont assombris par la menace d'une intervention américaine dans le conflit. Aragchi a averti qu'un tel acte serait "très dangereux pour tous". Il a affirmé que Washington était impliqué dans l'agression depuis le début, ce qui complique davantage la situation.
Des représentants de puissances régionales, comme l'Arabie Saoudite et d'autres pays du Golfe, ont également exprimé leurs inquiétudes. Ils ont mis en garde contre les conséquences tragiques d'une intervention américaine, tant pour la région que pour l'économie mondiale.
Avant la réunion des ministres des Affaires étrangères, Aragchi a rencontré le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a déclaré que "la région ne peut pas supporter une nouvelle guerre" et a proposé d'apporter son soutien aux efforts de désescalade, y compris la médiation entre Téhéran et Washington.
Erdogan a souligné la nécessité de conversations de haut niveau pour relancer la diplomatie. Il a ajouté que la Turquie continuerait à soutenir ce processus, en insistant sur l'importance d'agir rapidement.
La situation en Iran demeure tendue. Les attaques entre l'Iran et Israël se poursuivent, Israël ayant déclaré avoir abattu un commandant des drones de la Garde Révolutionnaire. En réponse, l'Iran a lancé des missiles ciblant des installations israéliennes, provoquant des incendies dans plusieurs zones.
Des millions d'Iraniens vivent désormais complètement isolés en raison de la suspension de l'internet et des télécommunications. Le gouvernement iranien justifie ce blocage comme une "mesure nécessaire" pour se protéger des cyberattaques israéliennes.
La situation au Moyen-Orient reste extrêmement volatile. Les tensions entre Israël et l'Iran, ainsi que les implications d'une potentielle intervention américaine, soulignent l'urgence d'une solution diplomatique. Les efforts pour rétablir la paix et la stabilité dans la région sont plus cruciaux que jamais.