
Déçus par les annonces de la ministre de l’Agriculture, les agriculteurs de Haute-Garonne poursuivent leurs blocages. Depuis le 12 décembre, ils bloquent la circulation sur l’A64. Récemment, à Villefranche-de-Lauragais, ils ont également bloqué la ligne ferroviaire reliant Toulouse à Narbonne.
La circulation des trains est totalement interrompue en raison de bottes de paille, de bois et de pneus placés sur les rails. Une cinquantaine d’agriculteurs est présente sur les lieux. La reprise du trafic ferroviaire reste incertaine.
Selon un porte-parole de SNCF Réseau, l’interruption pourrait durer toute la journée. Des obstacles sont présents sur la voie, rendant la circulation des trains impossible en toute sécurité. Un feu est allumé au passage à niveau, signalant le danger.
Les agriculteurs, déterminés, continuent leur action. Après un premier échec, ils ont bloqué l’A61, provoquant une interruption de la circulation dans le sens Carcassonne-Toulouse. Les forces de l’ordre avaient tenté de les repousser plus tôt dans la journée.
Un des manifestants, Nicolas Espitalier, céréalier et membre des Jeunes agriculteurs, a déclaré : « On n’a rien trouvé de mieux que d’aller sur l’autoroute parce que l’Etat ne nous entend pas. » Les agriculteurs expriment leur frustration face à la situation actuelle.
Guillaume Bénazet, secrétaire départemental des Jeunes agriculteurs, a affirmé que les blocages ne sont pas près de se lever. Selon lui, les propositions faites, comme la fin de l’abattage total, n'ont pas été prises en compte.
Pour apaiser la colère des agriculteurs, le Premier ministre a organisé une réunion sur la gestion de la dermatose nodulaire (DNC). Sébastien Lecornu a demandé une accélération de la stratégie vaccinale et un plan de repeuplement pour l’Occitanie.
Le gouvernement prévoit de recevoir à nouveau les syndicats agricoles cette semaine. Les discussions visent à trouver des solutions aux préoccupations des agriculteurs, mais la tension reste palpable.
La situation en Haute-Garonne demeure tendue, avec des agriculteurs déterminés à faire entendre leur voix. Les blocages continuent d'affecter le trafic routier et ferroviaire. Les discussions entre le gouvernement et les syndicats agricoles sont essentielles pour parvenir à une résolution.