Aide à l'Ukraine : François Bayrou envisage l'utilisation des avoirs russes « dans le cadre de l'UE »

Utilisation des avoirs russes gelés

Le Premier ministre a souligné que l'utilisation des avoirs russes gelés pour soutenir l'Ukraine ne peut se concevoir qu'au sein de l'Union européenne. Cette déclaration a été faite lors d'une session à l'Assemblée nationale, en réponse à une question du président du groupe Liot, Laurent Panifous.

François Bayrou a ouvert la discussion sur la possibilité de recourir à ces avoirs, à la veille d'une résolution de soutien à l'Ukraine. Jusqu'à présent, le gouvernement s'opposait fermement à cette idée, la considérant comme contraires aux accords internationaux.

Proposition de résolution

La proposition de résolution, initialement déposée pour coïncider avec l'anniversaire de la guerre, sera examinée en pleine période de tumulte géopolitique. Ce texte invite l'Union européenne à utiliser les actifs russes gelés pour soutenir la résistance ukrainienne et sa reconstruction.

Un amendement socialiste a été adopté en commission, renforçant cette proposition. Environ 235 milliards d'euros d'actifs gelés sont en jeu, et certains députés proposent d'utiliser ces fonds pour renforcer les capacités de défense de l'Europe.

Réactions des députés

Au sein du MoDem, le député Erwan Balanant a exprimé des doutes quant à l'existence d'une majorité à l'Assemblée pour soutenir la confiscation des avoirs. Il a signalé que le débat pourrait révéler des positions fragiles sur la question ukrainienne.

Harold Huwart, député Liot, a salué ce débat comme un moment d'affirmation pour le Parlement. Il a également mentionné que cela pourrait faire tomber certains masques, révélant les influences sur la position des députés concernant la Russie.

Positions des différents groupes

Le Rassemblement national n'a pas encore pris de décision sur son vote, tandis que La France insoumise n'a pas clarifié sa position. Les deux groupes s'opposent à la saisie des avoirs russes, ainsi qu'à un alinéa du texte concernant l'adhésion de l'Ukraine à l'Union.

Le rapporteur, Laurent Mazaury, a proposé un amendement pour remplacer le terme "faciliter" par "accompagner". Cela montre la complexité des débats politiques autour de cette question sensible.

Aide de la France à l'Ukraine

François Bayrou a détaillé l'aide de la France à l'Ukraine en quatre points : les équipements militaires, les intérêts des avoirs gelés, une aide en formation, et le soutien en renseignement. Cela survient alors que les États-Unis ont suspendu leur aide à Kiev.

Cette aide est cruciale, surtout dans le contexte actuel où les tensions géopolitiques sont élevées. La France semble vouloir renforcer son engagement envers l'Ukraine face aux défis croissants.

Conclusion

La discussion sur l'utilisation des avoirs russes gelés représente un tournant potentiel dans le soutien à l'Ukraine. Les décisions politiques à venir pourraient avoir des implications significatives pour la situation géopolitique en Europe. L'Assemblée nationale se prépare à un débat qui pourrait redéfinir les relations entre l'UE et l'Ukraine.