Les alliés européens de l'Ukraine ont promis une aide militaire de 21 milliards d'euros dans une nouvelle tranche de soutien, qualifiée d'année critique pour le conflit. Cette annonce a été faite lors d'une réunion du Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine au siège de l'OTAN à Bruxelles.
Les pays participants ont convenu de fournir des défenses aériennes, des missiles et d'autres équipements, alors que l'Europe tente de compenser le changement de priorités des États-Unis sous la présidence de Donald Trump. Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense, a déclaré que Berlin enverrait 11 milliards d'euros d'aide sur quatre ans.
John Healey, son homologue britannique, a souligné que ces engagements enverraient un signal fort à Moscou. Les ministres de la Défense européens ont exprimé qu'ils ne voyaient aucun signe de fin du conflit, malgré les promesses de cessez-le-feu de Trump.
Le soutien annoncé inclut également un paquet de 450 millions de livres sterling du Royaume-Uni et de la Norvège pour financer des systèmes radar, des mines antichars, des réparations de véhicules et des centaines de milliers de drones pour l'Ukraine.
La défense aérienne était une priorité lors de cette réunion. Healey a rapporté que les forces russes avaient largué 10 000 bombes à guidage sur l'Ukraine durant les trois premiers mois de l'année, en plus de lancer 100 drones d'attaque par jour.
À ce stade du conflit, les pertes sur le champ de bataille causées par les drones dépassent largement celles causées par l'artillerie. Selon Healey, 70% à 80% des pertes sont désormais attribuées aux drones.
Les ministres de la Défense de 50 nations se sont réunis à Bruxelles pour le 27ème rassemblement du UDCG. Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, a participé à distance, exprimant l'appréciation des États-Unis pour le travail effectué par leurs alliés.
Pistorius a précisé que la décision de Hegseth de participer à distance était une question de programmes, mais que sa présence était un fait important. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également pris part à la réunion à distance.
Les ministres de la Défense européens, Healey, Pistorius et Umerov, ont tous accusé la Russie de retarder un cessez-le-feu. Healey a rappelé qu'il s'était écoulé plus d'un mois depuis que la Russie avait rejeté un règlement de paix soutenu par les États-Unis.
Pistorius a noté que la Russie n'était toujours pas intéressée par la paix. Pendant ce temps, l'envoyé américain Steve Witkoff s'est rendu en Russie pour inciter le Kremlin à accepter une trêve.
Sur le terrain, le ministère russe de la Défense a annoncé que ses forces avaient capturé le village de Zhuravka, dans la région frontalière de Sumy. Les autorités ukrainiennes n'ont pas encore confirmé cette information.
Plus tôt cette semaine, le président Zelensky a déclaré que jusqu'à 67 000 soldats russes étaient positionnés au nord de la région de Sumy, préparant une attaque sur la ville de Sumy.
Les engagements pris par les alliés européens soulignent l'importance du soutien militaire à l'Ukraine dans un contexte de conflit prolongé. La détermination des nations à fournir une aide substantielle pourrait avoir des répercussions significatives sur l'issue de la guerre.