Après le tremblement de terre dévastateur de 7,7 magnitude qui a frappé le centre de la Birmanie, le chef de la junte militaire, Min Aung Hlaing, a demandé une assistance internationale. Cependant, de nombreux groupes affirment que la junte bloque l'aide essentielle pour les victimes.
Min Aung Hlaing a déclaré avoir ouvert toutes les voies pour l'aide étrangère, demandant aux pays et organisations de venir en aide aux personnes piégées sous les décombres. Près d'une semaine après le tremblement de terre, le bilan s'élevait à 3 145 morts et plus de 4 500 blessés.
Malgré cet appel, des organisations humanitaires ont signalé que l'aide était entravée par la junte, fermant ainsi la fenêtre de secours de 72 heures, cruciale pour sauver des vies. Cette obstruction a soulevé des inquiétudes quant à la capacité de la junte à gérer la crise.
Dans les jours suivant le tremblement de terre, la junte a continué ses frappes aériennes sur les territoires contrôlés par les rebelles. Cette stratégie vise à maintenir son pouvoir, mais elle a également intensifié la peur parmi la population déjà vulnérable.
Le mercredi suivant, les dirigeants de l'armée birmane ont déclaré une trêve temporaire de trois semaines pour faciliter les efforts de secours. Cette décision est survenue après que la junte a été critiquée pour avoir tiré sur un convoi de la Croix-Rouge chinoise.
Les survivants du tremblement de terre se retrouvent sans nourriture ni abri. De nombreuses personnes se regroupent dans des parcs, trop effrayées pour retourner chez elles. Khin Thazin Aung, une résidente, a exprimé son désespoir, affirmant que le gouvernement ne peut pas les aider.
Les témoignages de traumatismes sont nombreux. Les habitants décrivent des scènes de chaos et de désespoir, alors que les efforts de secours sont entravés par la junte. Un homme cherchant sa fille parmi les décombres a déclaré qu'il n'y avait personne pour l'aider.
Les organisations humanitaires, comme Médecins sans frontières, rencontrent des difficultés pour entrer dans le pays. Mikhael De Souza, directeur de projet, espère que l'ampleur de la catastrophe incitera la junte à permettre l'entrée de l'aide.
Cependant, les infrastructures endommagées compliquent les efforts de sauvetage. Le trajet de Yangon à Mandalay prend désormais le double du temps habituel, ralentissant ainsi les opérations de secours.
La situation en Birmanie est critique, avec des besoins humanitaires croissants. La junte militaire doit faire face à des pressions internes et externes pour permettre une aide efficace. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si les efforts de secours pourront réellement atteindre ceux qui en ont le plus besoin.