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Droit à l’Aide à Mourir : Surprises, Libre Conscience… Qui A Voté Quoi à l’Assemblée ?

Publié le : 27 mai 2025

Introduction

Le texte proposé par Olivier Falorni sur l'ouverture d'un « droit à l’aide à mourir » a été voté en première lecture au Palais-Bourbon le 27 mai. Ce vote, bien que prévu, a suscité un certain suspens en raison de la division qu'il engendre. Malgré cela, les discussions ont été marquées par un climat apaisé.

Adoption de la Proposition de Loi

Ce mardi après-midi, l'Assemblée nationale a adopté la proposition de loi avec une large majorité. Au total, 305 députés ont voté pour, surpassant la majorité absolue de 253. Ce texte, soutenu par Olivier Falorni (MoDem), a reçu 199 voix contre. Cette adoption représente une première historique en France.

Olivier Falorni a relancé un projet de loi gouvernemental, interrompu précédemment. Il a collaboré étroitement avec la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, pour apporter des amendements visant à apaiser les oppositions. Par exemple, l'auto-administration de substances létales par le patient a été privilégiée.

Réactions et Positions Politiques

Le gouvernement a choisi de ne pas inclure les termes « suicide assisté » et « euthanasie » dans le texte, afin d'éviter les connotations négatives. Le président a salué cette avancée sur le réseau social X, la qualifiant d’« étape importante » pour la société.

Aucun groupe politique n'a donné de consigne de vote, laissant la liberté de choix aux élus. Cependant, des lignes de fracture apparaissent. La gauche et le centre soutiennent cette avancée, tandis que la droite et l’extrême droite s'y opposent, craignant une pression sur le personnel soignant.

Surprises dans le Vote

Le vote a révélé des surprises, notamment au sein du RN, où dix-neuf députés ont voté pour. À l'inverse, Sophia Chikirou, la seule députée LFI à voter contre, a souhaité s’abstenir. À droite, sept élus Républicains ont soutenu la loi, tandis que le parti Horizons a montré une division avec 14 pour et 13 contre.

Ces résultats témoignent des divergences au sein des partis. Le libre choix de vote a permis à certains élus de s'exprimer selon leurs convictions personnelles, rendant le débat encore plus riche.

Prochaines Étapes au Sénat

Cette adoption ne constitue que la première étape. Le texte sera examiné au Sénat cet automne, où la droite et le centre dominent. Les opposants prévoient de durcir les critères au cours de ce parcours législatif. Le Premier ministre François Bayrou a même exprimé son intention de s’abstenir s'il était député.

Catherine Vautrin a exprimé son optimisme quant à une éventuelle adoption définitive de la loi d'ici 2027. Cela montre l’importance de ce sujet dans le paysage politique français et la volonté d'avancer sur des questions sociétales sensibles.

Conclusion

Le vote sur le « droit à l’aide à mourir » marque une avancée significative dans le débat sur la fin de vie en France. Bien que des divergences persistent, le chemin vers une législation est tracé. La suite des événements au Sénat sera cruciale pour l'avenir de cette proposition.

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