Jordan et les Émirats Arabes Unis ont déposé de l'aide en Gaza alors qu'Israël a commencé une "pause tactique" dans les combats. Cette décision vise à atténuer une crise humanitaire qui ne cesse d'empirer. Les forces militaires jordaniennes ont annoncé avoir livré 25 tonnes d'aide lors de trois largages dimanche.
Un convoi de camions a également pénétré en provenance d'Égypte, et un autre est prévu en provenance de Jordanie. Israël a déclaré qu'il suspendrait les opérations militaires pendant 10 heures par jour dans certaines parties de Gaza, tout en ouvrant des couloirs d'aide pour contrecarrer les accusations de famine intentionnelle.
Cependant, des médecins rapportent que neuf personnes ont été tuées et 54 blessées par des tirs israéliens près d'un itinéraire de convoi d'aide dans le centre de Gaza. Une frappe aérienne a également touché un immeuble résidentiel une heure après le début de la pause samedi.
Des sources locales ont indiqué à la BBC que des civils se sont rassemblés dans le corridor de Netzarim, attendant l'arrivée de convois d'aide de l'ONU. Les victimes ont été transportées à l'hôpital al-Awda à Nuseirat, selon un responsable médical.
Les camions d'aide alimentaire arrivant dans la bande de Gaza ont été envahis alors que des Palestiniens désespérés tentaient de saisir des sacs de farine près d'un point de distribution à Zikim, dans le nord de Gaza. La pression internationale sur Israël a augmenté ces dernières semaines pour permettre l'entrée de l'aide dans le territoire qu'il contrôle.
Le Programme alimentaire mondial de l'ONU indique qu'un tiers de la population de Gaza, soit deux millions de personnes, ne mange pas pendant plusieurs jours. Un quart d'entre elles vivent des conditions proches de la famine.
Le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que les concessions d'Israël durant le week-end ne suffiraient pas à atténuer la souffrance à Gaza. Il a souligné que les routes terrestres sont la seule méthode viable pour fournir une aide durable.
Volker Türk, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a appelé à une pression internationale accrue pour mettre fin à la guerre, affirmant que chaque jour apporte plus de destructions et de tueries.
Les habitants de Gaza ont accueilli avec prudence les nouvelles d'une pause humanitaire temporaire. Rasha Al-Sheikh Khalil, mère de quatre enfants, a déclaré qu'elle ressentait un peu d'espoir, mais craignait que la famine reprenne une fois la pause terminée. Neveen Saleh, mère de six enfants, a exprimé son désespoir face à la pénurie alimentaire.
Imad Kudaya, un journaliste local, a indiqué que la plupart des paquets largués sont tombés dans des zones démilitarisées, où il est risqué de s'aventurer. Malgré cela, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que son pays continuerait à lutter jusqu'à atteindre tous ses objectifs de guerre.
La situation à Gaza demeure critique alors que les efforts humanitaires se poursuivent. Les nouvelles mesures d'Israël, bien qu'encourageantes, doivent être pleinement mises en œuvre. Les besoins des Palestiniens sont immenses, et la communauté internationale doit agir pour mettre fin à cette crise.