La majorité des régions réduisent l'aide aux troubles alimentaires pour les moins de 18 ans

Introduction

Une récente analyse révèle que de nombreuses zones en Angleterre prévoient des réductions des services spécialisés pour les troubles alimentaires chez les enfants et les jeunes. Cette situation soulève des inquiétudes majeures concernant l'accès à des soins appropriés pour les moins de 18 ans.

Réductions des services

Parmi les 42 conseils de soins intégrés du NHS, 24 envisagent de diminuer leur budget pour les jeunes en 2024-25, une fois l'inflation prise en compte. Bien que les dépenses globales augmentent de 2,9%, le Royal College of Psychiatrists (RCP) estime que cela reste insuffisant face à la demande croissante.

NHS England a déclaré que l'amélioration des soins était vitale et que des actions supplémentaires étaient mises en œuvre dans la communauté pour soutenir les jeunes avant que leur état ne devienne critique. Cependant, un représentant a ajouté qu'il restait encore beaucoup à faire.

Impact sur les jeunes

Veronika, 20 ans, souffre d'un trouble alimentaire depuis cinq ans. Elle déclare que les réductions pourraient avoir un impact "catastrophique" pour des personnes comme elle. "Cela aura des répercussions et les gens n'oseront même pas demander de l'aide à leur médecin," dit-elle.

Elle souligne que vivre avec un trouble alimentaire est horrible au quotidien. "Si vous n'êtes pas pris en charge rapidement, les choses peuvent rapidement dégénérer," avertit Veronika, ajoutant que cela pourrait être tragique pour certains.

Services déjà sous-financés

Les services pour les troubles alimentaires englobent un large éventail de soutiens, allant de la thérapie à l'hospitalisation. Le RCP a noté que ces services étaient déjà sous-financés et qu'ils avaient dû rationner les soins pour les jeunes les plus touchés.

En 2022, les références pour ces services ont augmenté de 13%. À la fin de 2024, plus de 6 000 jeunes étaient sur des listes d'attente, et les objectifs pour les délais d'attente ne sont actuellement pas respectés.

Appel à l'action

Dr Ashish Kumar du RCP a souligné que les troubles alimentaires, en particulier l'anorexie, présentent des taux de mortalité élevés mais sont des conditions traitables. "Avec les bons soins, la plupart des patients peuvent se rétablir complètement," a-t-il déclaré.

Tom Quinn, de l'association Beat, a exprimé de vives inquiétudes face aux réductions de financement. "Ces services vitaux sont déjà en difficulté," a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d'agir avant que d'autres vies ne soient perdues.

Conclusion

Les réductions prévues des services de santé mentale pour les jeunes en Angleterre pourraient avoir des conséquences désastreuses. Il est crucial d'agir pour garantir que tous les jeunes bénéficient d'un accès adéquat à des soins spécialisés pour les troubles alimentaires. L'avenir de ces services dépend de la mobilisation et de l'engagement à soutenir les jeunes dans le besoin.