Au moins 47 personnes ont été blessées, principalement par des tirs de l'armée israélienne, lorsque des milliers de Palestiniens se sont précipités vers un nouveau centre de distribution d'aide à Gaza. Cette situation a été rapportée par un haut responsable de l'ONU. L'incident s'est produit alors qu'un nouveau système de distribution d'aide, mis en place par Israël, a été introduit.
La ville de Rafah, située au sud de la bande de Gaza, a été le théâtre de scènes de chaos lors de l'ouverture de ce centre. Le mardi, après un allègement partiel du blocus total d'aide imposé par Israël, des milliers de personnes se sont précipitées vers le centre géré par la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis.
Ce blocus, imposé depuis le 2 mars, avait provoqué une grave pénurie de nourriture et de médicaments. Ajith Sunghay, responsable de l'Office des droits de l'homme de l'ONU dans les territoires palestiniens, a indiqué que "la majorité des blessés sont dus à des tirs israéliens".
Sunghay a mentionné que son bureau était encore en train d'évaluer et de rassembler des informations sur les événements. "Les chiffres pourraient augmenter", a-t-il ajouté, soulignant l'importance de confirmer la gravité des blessures. Cette situation souligne les dangers associés à la distribution d'aide dans de telles circonstances.
De son côté, l'armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient tiré des balles de sommation dans une zone extérieure au centre. Ils ont affirmé avoir rétabli "le contrôle de la situation". Cependant, cette réaction a suscité des critiques quant à la gestion de l'aide humanitaire.
La ONU et d'autres agences humanitaires ont annoncé qu'elles ne coopéreraient pas avec la GHF. Cela fait suite à des accusations selon lesquelles la fondation travaillerait avec Israël sans aucune participation palestinienne. Sunghay a exprimé de nombreuses préoccupations concernant ce mécanisme de distribution d'aide.
Il a conclu en affirmant que les événements récents illustrent clairement les dangers de distribuer des aliments dans les conditions actuelles. La situation à Gaza reste donc très préoccupante, et les appels à une aide humanitaire plus sécurisée se multiplient.