Une nouvelle organisation d'aide soutenue par les États-Unis a commencé à distribuer de l'aide à Gaza. La Fondation Humanitaire de Gaza (GHF) a annoncé que des camions avaient livré de la nourriture à des sites de distribution sécurisés. Cependant, cette initiative suscite des controverses en raison de son approche et des implications humanitaires.
La GHF a déclaré que des chargements de nourriture avaient été livrés à des sites sécurisés, et que la distribution avait commencé. Toutefois, l'organisation n'a pas précisé où ni combien d'aide avait été distribuée. Ce manque de transparence soulève des questions sur l'efficacité de cette opération.
Le groupe utilise des contractuels de sécurité américains armés et vise à contourner l'ONU en tant que principal fournisseur d'aide. Ce changement intervient alors qu'une famine imminente est redoutée à Gaza, après un blocus israélien de 11 semaines.
De nombreuses organisations humanitaires et l'ONU ont refusé de collaborer avec la GHF, arguant que ses plans vont à l'encontre des principes humanitaires. Ils estiment que l'aide pourrait être utilisée comme une arme, ce qui complique la situation déjà précaire à Gaza.
La GHF a nommé John Acree, un ancien responsable de l'USAID, en tant que directeur exécutif par intérim. Acree a succédé à Jake Wood, qui a démissionné en raison de préoccupations concernant l'approche de distribution de l'aide.
Selon le mécanisme de la GHF, les Palestiniens filtrés par la sécurité devront récupérer des boîtes de nourriture et d'hygiène dans un nombre limité de sites de distribution, principalement situés dans le sud de Gaza. Ces sites seront sécurisés par des contractuels américains, avec des troupes israéliennes patrouillant autour.
Les agences d'aide ont averti que ce système exclura pratiquement les personnes ayant des problèmes de mobilité. Cela pourrait également forcer de nouveaux déplacements et exposer des milliers de personnes à des risques supplémentaires.
Le blocus total imposé par Israël sur l'aide humanitaire à Gaza a commencé le 2 mars. Deux semaines plus tard, une offensive militaire a repris, mettant fin à une trêve de deux mois. Israël a déclaré que ces mesures visaient à faire pression sur le groupe armé Hamas pour qu'il libère les otages encore détenus.
Depuis le début de cette campagne militaire, les autorités israéliennes affirment avoir autorisé au moins 665 chargements d'aide humanitaire à entrer dans Gaza. Cependant, ces efforts sont jugés insuffisants par les organismes internationaux.
La situation à Gaza reste préoccupante, alors que la GHF commence à distribuer de l'aide dans un contexte de tensions croissantes. Les critiques de ce système soulignent les risques d'exclusion et de violations des droits humains. La communauté internationale continue de surveiller de près cette évolution, alors que la nécessité d'une aide humanitaire efficace est plus pressante que jamais.