Depuis 2016, la fin de vie en France est régie par la loi Claeys-Léonetti. Cette législation permet aux malades incurables de bénéficier d’une « sédation profonde et continue jusqu’au décès ». Ce lundi 12 mai, l’Assemblée nationale va examiner deux propositions de loi concernant les soins palliatifs et l’aide active à mourir.
Les soins palliatifs sont des soins actifs fournis dans une approche globale pour les personnes atteintes d’une maladie grave, évolutive ou terminale. Leur but est, selon la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes.
De plus, ces soins prennent en compte la souffrance psychique, sociale ou spirituelle des patients. Ils visent à améliorer la qualité de vie des malades en leur apportant un soutien essentiel durant cette période difficile.
L’euthanasie est définie comme un acte visant à mettre fin à la vie d’une personne atteinte d’une maladie grave et incurable, à sa demande. Cela a pour but de mettre un terme à une situation jugée insupportable par le patient, selon le Comité consultatif national d’éthique (CCNE).
En France, l’euthanasie est interdite, contrairement à des pays comme la Belgique ou les Pays-Bas, où elle est encadrée par la loi. Cette distinction soulève des débats éthiques et sociétaux importants.
Selon le CCNE, l’assistance au suicide consiste à fournir les moyens à une personne de se suicider elle-même. Cela inclut l’absorption d’un produit létal qui a été préalablement délivré. Ici, c'est le patient qui effectue l’acte fatal.
Cette approche diffère de l’euthanasie, où un tiers est impliqué dans l’acte. Cela soulève des questions sur le rôle des professionnels de santé dans ces situations délicates.
Le suicide assisté est similaire à l’euthanasie, mais la personne désireuse de mettre fin à ses jours doit être physiquement incapable de le faire seule. Dans ce cas, l’intervention d’un tiers est nécessaire.
Cette notion mobilise un tiers de manière plus étroite que l’assistance au suicide, comme le souligne le CCNE. Cela amène à réfléchir sur les implications légales et morales de ces pratiques.
L’aide active à mourir englobe à la fois l’euthanasie et l’assistance au suicide. En avril 2023, une convention citoyenne a plaidé pour la légalisation de ces pratiques. Ce débat met en lumière les différentes perceptions de la mort et de la souffrance.
Les discussions autour de cette notion sont cruciales, car elles pourraient transformer le paysage législatif concernant la fin de vie en France. Les choix des patients doivent être au cœur de ces réflexions.
La question de la fin de vie en France est complexe et suscite de nombreux débats. La loi Claeys-Léonetti a établi un cadre pour la sédation profonde, mais les propositions actuelles pourraient élargir les options disponibles pour les patients. Il est essentiel de continuer à discuter de ces enjeux pour mieux accompagner les personnes en fin de vie.