Les hôtesses de l'air d'Air Canada se préparent à une grève cette semaine, mettant en lumière un problème majeur : le travail non rémunéré. Elles demandent au gouvernement fédéral d'intervenir pour résoudre cette situation qui les affecte profondément.
Le Syndicat canadien des employés publics (CUPE) a émis un préavis de grève de 72 heures. En réponse, Air Canada a annoncé un avis de lockout à partir de samedi, avec des annulations de vols dès jeudi. CUPE représente plus de 10 000 hôtesses de l'air travaillant pour la compagnie et sa filiale, Air Canada Rouge.
Les négociations pour un nouvel accord collectif ont débuté en mars. Les principaux points de friction concernent les salaires, qui n'ont pas suivi l'inflation, et le travail non rémunéré. Actuellement, les hôtesses ne sont pas payées pour leurs tâches avant et après le vol.
Air Canada a proposé de payer 50 % du salaire horaire pour le travail effectué au sol, mais le syndicat exige 100 %. Ce point est crucial dans le conflit actuel. Les hôtesses de plusieurs compagnies demandent également des modifications au Code du travail canadien pour garantir une rémunération pour ces tâches.
Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs aéroports canadiens, soulignant le mécontentement face à la rémunération insuffisante et aux conditions de travail. Les hôtesses affirment qu'il est temps d'être payées pour le travail effectué avant et après les vols.
Les partis d'opposition, y compris les Conservateurs et le NPD, ont proposé des projets de loi pour modifier le Code du travail. Cependant, ces initiatives ont échoué lorsque la Chambre a été prorogée. Les hôtesses espèrent que le gouvernement interviendra pour résoudre ce problème.
Le leader conservateur Pierre Poilievre a exhorté le gouvernement à agir, affirmant que personne ne devrait travailler sans être payé. Les députés, comme Michelle Rempel Garner, soutiennent également cette cause, plaidant pour une rémunération équitable pour toutes les heures travaillées.
Le problème du travail non rémunéré pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble de l'industrie aérienne canadienne. Les hôtesses de toutes les compagnies sont de plus en plus épuisées par des heures de travail non rémunérées. Si le gouvernement ne prend pas de mesures, cela pourrait affecter toutes les compagnies aériennes au Canada.
Des compagnies comme Delta Air Lines offrent déjà une rémunération pour certaines tâches au sol. D'autres, comme Porter Airlines, commencent également à suivre cette voie. La nécessité de résoudre cette question devient de plus en plus pressante pour garantir un environnement de travail équitable.
Les hôtesses de l'air d'Air Canada se battent pour leurs droits et pour une rémunération équitable. La situation actuelle souligne l'importance d'une intervention gouvernementale pour modifier le Code du travail. Les enjeux dépassent Air Canada et touchent l'ensemble du secteur aérien. Il est crucial que les parties concernées trouvent une solution rapide pour éviter une escalade de la situation.