La viceprésidente exécutive de la Commission Européenne, Teresa Ribera, a récemment pris la parole devant les sénateurs de la commission du Sénat concernant l'affaire Koldo. Elle a souligné la nécessité de faire la distinction entre la vérité et la mensonge dans les déclarations de Victor de Aldama. Ribera a exprimé son inquiétude face à la crédibilité accordée à Aldama par rapport à celle du gouvernement.
Elle a décrit Aldama comme un intermédiaire et un classique "pícaro", soulignant qu'il n'était pas une source fiable. Cette prise de parole s'inscrit dans un contexte où des accusations pèsent sur la gestion des affaires liées à Air Europa et à Villafuel, une entreprise impliquée dans une scène de hydrocarbures.
Ribera a été interrogée sur le rescousse d'Air Europa, affirmant n'avoir eu aucune interaction avec Victor de Aldama à ce sujet. Elle a insisté sur le fait qu'elle n'avait jamais discuté de cette question avec quiconque, indiquant : "Jamais je n'ai parlé du rescousse d'Air Europa".
Elle a également précisé que Begoña Gómez, l'épouse du président, n'avait participé à aucun des processus liés à cette affaire. Leur unique rencontre remonte au 1er juillet 2020, lors d'une discussion sur un projet de restauration de villages abandonnés, qui n'a finalement pas abouti.
Concernant Villafuel, Ribera a affirmé qu'elle n'avait jamais eu de relation avec les licences de hydrocarbures. Elle a déclaré : "Ma relation était égale à zéro. Je n'ai jamais rien su". Ce manque d'implication est renforcé par le fait que le processus pour accorder la licence à Villafuel a duré plus de 600 jours, bien au-delà de la moyenne habituelle.
Dans la première demande, Villafuel n'avait même pas prouvé sa capacité financière. Cependant, lors de la seconde demande, l'entreprise a démontré qu'elle remplissait les critères requis, ce qui a permis l'approbation rapide de sa licence.
Ribera a reconnu que Villafuel avait considérablement augmenté ses ventes de gasoil, mais qu'elle avait également été identifiée par l'Agence Tributaire pour ne pas avoir payé la TVA. En conséquence, l'entreprise a été radiée comme opérateur, et un processus pour délit fiscal a été ouvert en juin 2024.
La société a été définitivement inhabilitée en février dernier. Ribera a clairement indiqué qu'elle n'avait jamais discuté de ce sujet avec quiconque, affirmant : "Personne ne m'a jamais posé de questions sur cette licence".
En ce qui concerne Victor de Aldama, Ribera a reconnu qu'il pourrait continuer à faire des déclarations. Cependant, elle a insisté sur le fait que tout ce qu'il disait devait être prouvé. Elle a ajouté que ses propos étaient parfois fantaisistes, en disant : "C'est comme s'il rêvait d'un gouvernement de Abascal, Feijóo et Ayuso".
Cette situation met en lumière les tensions et les enjeux politiques entourant ces affaires, ainsi que les défis auxquels fait face le gouvernement. Les déclarations de Ribera soulignent l'importance de la transparence dans la gestion des affaires publiques.