Le 28 mai 2025, un Airbus A320 a été détruit lors de frappes israéliennes à l'aéroport de Sanaa, contrôlé par les rebelles houthis. L'appareil avait atterri 30 minutes plus tôt en provenance de Jordanie. Les médias rebelles rapportent que ces attaques ont ciblé à la fois la piste d'atterrissage et l'avion, marquant une escalade des tensions dans la région.
Une vidéo publiée par le directeur de l'aéroport, Khaled al-Shaïef, montre une épaisse fumée noire s'échappant de l'avion immobilisé. Ce dernier était le dernier appareil opérationnel de la compagnie Yemenia, qui a déjà subi des frappes israéliennes précédemment. L'aéroport, depuis 2022, n'avait qu'une liaison avec Amman et des vols humanitaires de l'ONU.
Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont intensifié leurs attaques de missiles contre Israël depuis le début de la guerre avec le Hamas. Le ministre israélien de la Défense a déclaré que ces frappes visaient des cibles terroristes à l'aéroport, affirmant que les avions de Yemenia servaient à transporter des terroristes. Cette escalade des violences complique la situation déjà fragile au Yémen.
Selon un communiqué de Yemenia, l'avion touché était destiné à transporter des fidèles musulmans pour le pèlerinage du hajj. L'envoyé spécial de l'ONU a condamné cette attaque, soulignant qu'elle prive de nombreux Yéménites de la possibilité de quitter leur pays en toute sécurité.
Les Houthis ont également ciblé des navires qu'ils estiment liés à Israël en mer Rouge, entraînant une réponse militaire des États-Unis. En mars 2025, les bombardements américains se sont intensifiés, faisant des centaines de morts. Ce contexte de violence a conduit à un cessez-le-feu annoncé par le président Donald Trump en mai.
Les frappes israéliennes ont également touché les positions des Houthis, aggravant les tensions. Le Premier ministre israélien a déclaré que ces actions répondent à un principe simple : toute agression doit être sanctionnée. Il a aussi pointé du doigt l'Iran comme étant la principale puissance derrière les Houthis.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a qualifié les frappes israéliennes d'attaque barbare, appelant à une action urgente. Pendant ce temps, l'aéroport de Sanaa a repris une activité limitée en 2022 grâce à une trêve, mais la guerre au Yémen continue de causer des souffrances humaines considérables.
La situation au Yémen est critique, avec des centaines de milliers de morts et une crise humanitaire parmi les plus graves au monde. Les frappes israéliennes n'ont fait qu'aggraver cette réalité, rendant la paix encore plus difficile à atteindre.
La destruction de l'aéroport de Sanaa et l'escalade des tensions entre les Houthis et Israël soulignent la fragilité de la paix au Yémen et dans la région. Les conséquences de ces frappes sont dévastatrices pour les civils yéménites, qui continuent de souffrir dans un conflit qui semble sans fin.