De nombreux étudiants en Alberta se retrouvent à ne pas savoir quoi faire alors que les salles de classe restent vides. La grève des enseignants, qui a débuté le 6 octobre, a conduit à l'absence d'environ 750 000 enfants dans les écoles depuis une semaine. Le premier meeting formel de négociation entre l'Association des enseignants de l'Alberta et l'équipe de négociation du gouvernement est prévu mardi.
Les étudiants comme Declan Reid, âgé de 15 ans, vivent la situation au jour le jour. Il passe du temps avec des amis et participe à un camp de football improvisé organisé par des entraîneurs locaux. Bien qu'il trouve la situation difficile, il ressent surtout de la peine pour les joueurs plus âgés qui sont dans leur dernière saison.
Pour Declan, le football est une passion, et il déplore que les matchs de son équipe soient suspendus. "Ces dernières semaines pourraient leur être vraiment bénéfiques", a-t-il déclaré, soulignant l'importance de se faire remarquer par les universités.
Adilee Verburg, une élève de 8e année, passe son temps à lire et à traîner avec des amis. Cependant, elle commence à trouver cela ennuyeux. "Il n'y a pas vraiment grand-chose à faire en ce moment", a-t-elle dit. Elle espère que la grève se terminera rapidement, soulignant que si le gouvernement avait écouté les enseignants, la situation serait différente.
La grève, impliquant 51 000 enseignants, est considérée comme la plus grande en Alberta. Les discussions de mardi pourraient être cruciales pour l'avenir des élèves.
Le ministre des Finances, Nate Horner, a mentionné que la province avait reçu une contre-offre complexe de la part du syndicat. Cette offre sera au cœur des discussions à venir. Le gouvernement avait précédemment proposé une augmentation salariale de 12 % sur quatre ans, mais cette offre a été largement rejetée par les enseignants.
Le président du syndicat, Jason Schilling, a déclaré que le nombre de 3 000 nouveaux enseignants proposés était insuffisant. Il estime qu'au moins 5 000 enseignants supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins des classes surpeuplées.
Pour Sloane Laurence, une élève de 5e année, la grève survient alors qu'elle commençait à apprécier l'école. Elle a continué à étudier, complétant un projet de carte du Canada. "Mon enseignant est vraiment sympa et drôle", a-t-elle partagé, exprimant son désir de retourner à l'école.
De son côté, Melissa Qerimi, élève de 10e année, a trouvé la première semaine de grève stressante. Elle a essayé de rattraper son retard dans ses devoirs. "Je soutiens totalement les enseignants", a-t-elle affirmé, reconnaissant leur droit de grève.
La grève des enseignants en Alberta a des répercussions importantes sur les élèves, qui se retrouvent à la maison sans structure scolaire. Alors que les négociations se poursuivent, l'espoir d'un retour en classe reste présent. Les étudiants, tout en soutenant leurs enseignants, aspirent à retrouver un environnement d'apprentissage stable.