Ce dimanche, lors d'une interview sur France Inter, le Premier ministre a évoqué la situation délicate entre l'Europe et les États-Unis. Il a mentionné qu'il restait "quinze jours devant nous pour essayer de trouver un chemin" concernant la taxation du bourbon américain.
Le choix de Bruxelles de taxer le bourbon américain est perçu par certains comme une maladresse. François Bayrou a déclaré que "la négociation n’avait pas complètement échoué encore" face à l'administration Trump, qui menace d'imposer des taxes de 200 % sur les alcools européens.
Mercredi dernier, Bruxelles a annoncé des droits de douane sur plusieurs produits américains, notamment le bourbon, en réponse aux surtaxes américaines sur l'acier et l'aluminium. Cette escalade des tensions commerciales a été déclenchée par la décision des États-Unis d'imposer des taxes de 25 %.
François Bayrou a souligné que des maladresses avaient probablement été commises. Il a mentionné que le bourbon avait été introduit dans les négociations comme une menace commerciale sans une analyse approfondie. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a également exprimé son souhait que la Commission européenne exclue les boissons de cette liste.
Il a précisé que le gouvernement travaille intensément pour trouver un accord avec les États-Unis. "Nous avons quinze jours pour essayer de trouver un chemin", a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de la négociation.
Le Premier ministre a averti que si les négociations échouent, il sera nécessaire d'envisager d'autres mesures d'escalade. "Ce n’est pas à souhaiter, mais s’il faut, il faut", a-t-il ajouté. Il a exprimé son optimisme mesuré quant à la situation actuelle, soulignant qu'aucune décision définitive n'a encore été prise.
Éric Lombard a également noté que l'objectif est de revenir à une normalité le plus rapidement possible. Toutefois, il a reconnu que cette phase conflictuelle était inévitable et non désirée.
François Bayrou a critiqué les actions du président américain, les qualifiant de "déstabilisation complète". Selon lui, ces taxes sur les produits étrangers entraînent une inflation aux États-Unis, ce qui se traduit par une augmentation des prix pour les consommateurs américains.
Il a averti que cette situation pourrait avoir des conséquences néfastes non seulement pour l'économie européenne, mais aussi pour celle des États-Unis. Les tensions commerciales affectent directement le pouvoir d'achat des citoyens américains.
La situation entre l'Europe et les États-Unis est complexe et nécessite une attention particulière. Le Premier ministre et son équipe travaillent d'arrache-pied pour éviter une escalade des tensions. En fin de compte, l'issue des négociations déterminera l'avenir des relations commerciales entre les deux continents.