L'Aberri Del Alderdi
Introduction
Un jour comme hier, un dimanche de Pâques, Sabino a découvert qu'il n'était pas espagnol. Cette révélation ne lui est pas venue naturellement, car l'esprit des génies ne peut pas tout saisir. Son éveil a eu lieu en 1882, lors d'une discussion politique avec son frère Luis.
Le premier Aberri Eguna
Depuis 1978, j'ai dédié ma colonne à l'Aberri Eguna. À l'époque franquiste, cet événement n'était célébré qu'en famille. Le premier Aberri Eguna légal a rassemblé à Bilbao 100 000 personnes, unissant tous les nationalistes, du PNV à Herri Batasuna.
Cette manifestation a révélé une caractéristique essentielle du nationalisme: sa capacité à éviter les consensus. Les organisateurs ont ressenti un échec face à cette unité, ce qui a conduit à la création de l'Alderdi Eguna, pour célébrer leur identité séparément.
Les dangers du mestizage
Sabino mettait en garde contre les dangers du mestizage. Il affirmait que ceux ayant mélangé leur sang avec les Espagnols s'étaient confondus avec une race détestable. Ironiquement, en 2025, des figures importantes du PNV seraient issues de ce mélange.
Après 1978, les Aberris ne furent plus jamais unis. En 1979, le PNV a organisé un événement à Bilbao, tandis que Herri Batasuna a fait de même à Pamplona. Cette année, les nationalistes modérés et radicaux ont célébré ensemble, mais les chiffres étaient très inégaux.
Les slogans révélateurs
Les slogans du PNV lors de ces célébrations sont toujours révélateurs. Cette année, ils ont scandé: «Euskadi gara, Mundialak gara!». Cette déclaration montre une tendance à prendre la partie pour le tout, une caractéristique du nationalisme.
En affirmant «Nous sommes Euskadi, nous sommes mondiaux!», ils omettent de reconnaître leur lien avec l'Espagne. Ce type d'élision soulève des questions sur leur identité et leur place dans le monde.
Des références historiques confuses
Le slogan de l'année précédente, 'Indar Berria', traduit par «Force Nouvelle», montre une mécompréhension des termes. En 2003, un manifeste comparait la reconstruction de Jéricho à la lutte pour la liberté, ce qui était particulièrement confus.
Le nouveau président du EBB a terminé son discours par «Gora Euskadi Askatuta!», et a reçu des applaudissements dans les deux lieux. Cela montre une continuité dans la rhetorique nationaliste, malgré les incohérences.
Conclusion
En somme, l'histoire du nationalisme basque est marquée par des révélations et des contradictions. Les événements comme l'Aberri Eguna témoignent de l'évolution de l'identité basque, tout en révélant des tensions internes au sein du mouvement. Ces célébrations continuent de susciter des débats sur l'identité et la culture.
