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Alemany, l'ami espagnol du Pape François pour qui il priait chaque 31 décembre : "Cela a été un véritable tourbillon, il a compris que le pouvoir ne guide pas l'Église."

Publié le : 22 avril 2025

Introduction

En septembre 1971, la résidence de la Compagnie de Jésus, aujourd'hui le Collège San Ignacio de Loyola à Alcalá de Henares, a accueilli 13 jeunes jésuites. Parmi eux se trouvait Jorge Mario Bergoglio, un Argentin de 34 ans. Ce moment marquait la fin de 15 ans de formation, et le seuil avant les vœux définitifs était la Tercera Aprobación.

Les débuts de Bergoglio

Jorge Mario Bergoglio a partagé cette expérience avec Jesús María Alemany, cofondateur du Séminaire de Recherche pour la Paix. Après 54 ans, Alemany est encore surpris de la mémoire de Bergoglio. Lorsqu'il recevait des nouvelles de lui, le Pape se rappelait de son anniversaire chaque 31 décembre.

Ce geste simple en disait long sur leur amitié. Bergoglio a souvent exprimé que Jésus devait sortir de l'Église pour être avec ceux qui souffrent. Son approche a révélé une théologie empreinte de compassion et d'humilité.

Un engagement envers les plus pauvres

Entre septembre et décembre 1971, Bergoglio s'est engagé dans une apprentissage spirituel intense. Il a consacré son temps à la prière et au service des plus démunis, que ce soit à l'hôpital de Notre-Dame de la Miséricorde ou en prison. Son dernier service en tant que Pape a eu lieu à la prison de Regina Coeli à Rome.

Jorge, comme l'appelle Alemany, n'a jamais été enclin à la grandeur. Sa véritable grandeur réside dans sa proximité avec ceux qui souffrent. De retour en Argentine, il a continué à explorer les quartiers les plus défavorisés de Buenos Aires, promouvant une pastorale engagée.

Un parcours marqué par des décisions difficiles

À 21 ans, Bergoglio a survécu à une opération qui a sauvé sa vie. En tant que provincial des jésuites en Argentine, il a dû faire face à des accusations de ne pas avoir protégé suffisamment certains de ses confrères. Cependant, il a également lutté contre la répression militaire, créant des réseaux pour aider les persécutés.

Sa vie a été marquée par des choix difficiles, notamment l'ouverture de la cause de béatification des religieux tués lors de la masacre de San Patricio en 2000. En 2013, il a été élu Pape, devenant un prêtre de quartier qui a dérangé les conventions établies.

Les réformes sous le pontificat de Bergoglio

Bergoglio a tenté de réformer des structures qu'il considérait comme obsolètes. Il a abordé des sujets sensibles tels que le rôle des femmes, les abus et la pédophilie. Il a encouragé toutes les religions à abandonner le fanatisme et a critiqué une économie qui valorise l'argent plus que l'humain.

Conscient des défis, il a agi avec prudence, respectant le rythme de l'Église. Son ami Alemany souligne que beaucoup se plaignent du manque de réformes, mais il a toujours su que le changement devait se faire en accord avec la réalité.

Le choix du nom et l'héritage de Bergoglio

En choisissant le nom de François, il a voulu incarner l'esprit de saint François d'Assise, qui a embrassé la pauvreté. Bergoglio ne choisissait pas seulement un nom, mais un miroir de ses valeurs. Dès son apparition au balcon, il a montré son intention de servir humblement.

Il a renoncé à tout protagonisme, demandant d'abord la bénédiction du peuple. Son ami espagnol souligne une dernière vertu : il n'a jamais eu peur de reconnaître ses erreurs passées. Cela en dit long sur l'homme qu'il est devenu.

Conclusion

Jorge Mario Bergoglio, devenu Pape, a su allier humilité et engagement social. Son parcours témoigne d'une vie dédiée à ceux qui souffrent, tout en cherchant à réformer l'Église avec sagesse. Son héritage réside dans sa capacité à écouter et à agir pour le bien des plus démunis.

Alemany - Alemany, l'ami espagnol du Pape François pour qui il priait chaque 31 décembre : "Cela a été un véritable tourbillon, il a compris que le pouvoir ne guide pas l'Église."