Récemment, l'Algérie a demandé à 12 membres du personnel de l'ambassade française de quitter le pays dans un délai de 48 heures. Cette décision a été annoncée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noel Barrot. Cette situation est liée à l'inculpation de trois Algériens en France, dont un est un fonctionnaire consulaire.
Ces individus sont accusés d'avoir participé à l'enlèvement d'Amir Boukhors, un critique du gouvernement algérien. Boukhors, âgé de 41 ans, a été granté asile en France en 2023 après avoir été enlevé en avril 2024. Selon son avocat, il a subi plusieurs attaques, dont une en 2022.
Jean-Noel Barrot a exhorté l'Algérie à renoncer à ces expulsions. Il a également déclaré que la France était prête à réagir immédiatement si ces mesures étaient maintenues. Boukhors, également connu sous le nom d'Amir DZ, vit en France depuis 2016 et a été victime d'un enlèvement par de faux policiers.
Les médias français rapportent que Boukhors a été contraint de monter dans une voiture avec un gyrophare. Il a été relâché le lendemain sans explication. L'Algérie a émis neuf mandats d'arrêt internationaux à son encontre, l'accusant de fraude et de liens avec des organisations terroristes.
Cette affaire s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la France et l'Algérie. Parmi les incidents notables, on trouve l'arrestation de l'auteur franco-algérien Boualem Sansal, accusé de porter atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie. De plus, l'Algérie a rappelé son ambassadeur de Paris l'année dernière après le soutien de la France au Maroc concernant le territoire disputé du Sahara occidental.
Les 12 fonctionnaires français concernés incluent des membres du ministère français de l'Intérieur. Barrot a déclaré qu'il demandait aux autorités algériennes d'abandonner ces mesures d'expulsion, soulignant que la France n'aurait d'autre choix que de réagir si la décision était maintenue.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur français, Stéphane Romatet, pour exprimer sa forte protestation. L'Algérie a dénoncé l'arrestation de son fonctionnaire consulaire, déclarant que cela a été fait sans notification par les voies diplomatiques. Cette situation est perçue comme une tentative de bloquer le processus de relance des relations bilatérales.
Malgré cela, des efforts ont été entrepris pour améliorer les relations entre les deux pays. En mars, un appel téléphonique a eu lieu entre le président français Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboun. Les deux dirigeants ont eu un échange franc et amical sur l'état des relations bilatérales.
Les tensions entre la France et l'Algérie continuent d'évoluer, avec des incidents récents exacerbant les relations. L'expulsion de diplomates français pourrait avoir des répercussions sur la diplomatie entre ces deux nations. L'avenir des relations dépendra des décisions prises par les deux parties dans les semaines à venir.