Depuis les années 1970, des tonnes d'algues vertes s'échouent chaque année sur les plages de Bretagne. Cette situation pose des problèmes environnementaux et de santé publique. Récemment, un jugement a été rendu concernant un joggeur décédé en raison de cette pollution.
La cour administrative d’appel de Nantes a condamné l’État à indemniser les proches d’un joggeur, Jean-René Auffray, décédé en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes. Ce décès a été attribué à une insuffisance respiratoire brutale, potentiellement causée par l’inhalation de sulfure d’hydrogène.
Le rapport public avait initialement jugé que le lien de causalité entre les algues et le décès ne pouvait être établi. Cependant, la cour a reconsidéré ce point, affirmant que le décès était causé par une intoxication mortelle par inhalation de gaz toxiques.
La justice a reconnu la responsabilité de l’État en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation visant à protéger les eaux de la pollution agricole. Cette pollution est considérée comme la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne.
Pour la première fois, une juridiction française a établi un lien entre le décès d’une personne et la faute de l’État dans les affaires d’algues vertes. Cela souligne l'importance d'une action efficace de l’État pour prévenir de tels incidents.
Bien que la cour ait reconnu la responsabilité de l’État, elle a également estimé que le joggeur avait pris un risque en courant dans l’estuaire. Ainsi, l’État a été déclaré responsable à hauteur de 60% des conséquences dommageables du décès.
Cette décision met en lumière la complexité des responsabilités dans des situations où la santé publique est menacée par des facteurs environnementaux. Les proches de la victime recevront une indemnisation partielle pour le préjudice subi.
Le jugement rendu par la cour administrative d’appel de Nantes marque une étape importante dans la lutte contre la pollution par les algues vertes en Bretagne. Il souligne la nécessité d'une réponse adéquate de l’État face à des enjeux environnementaux critiques. Les décisions futures pourraient avoir un impact significatif sur la gestion de ces crises écologiques.