La malnutrition infantile est un problème croissant en Afrique du Sud. Des campagnes locales s'efforcent de promouvoir une alimentation saine parmi les enfants. À l'école Kairos School of Inquiry, des repas principalement végétariens sont servis pour lutter contre ce phénomène inquiétant.
Lors du déjeuner, les enfants de l'école Kairos se rassemblent joyeusement autour d'une table remplie de plats sains. Le menu du jour inclut du kitchari, un mélange de daal et de riz, accompagné de chutney de tomate et de salades. Cette initiative vise à contrer la tendance mondiale alarmante où le nombre d'enfants en surpoids dépasse celui des enfants sous-alimentés.
Le directeur, Marc Loon, a mis en place une politique stricte sur les aliments sains. Selon lui, cette approche permet d'éduquer les élèves sur l'importance de bien manger. "Si toutes les écoles suivaient notre exemple, la santé des enfants serait améliorée", affirme-t-il.
En Afrique du Sud, près de 80 % des aliments pour bébés contiennent trop de sucre. Les enfants sont également exposés à une marketing agressif de produits malsains. Cela pose un défi majeur pour les parents qui souhaitent offrir une alimentation équilibrée à leurs enfants.
La consommation de fast-food a explosé, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire comme l'Afrique du Sud. En 2018, le marché du fast-food était évalué à 2,7 milliards de dollars et devrait atteindre 4,9 milliards d'ici 2026.
Des témoignages comme celui de Mamkhabela Mthembu montrent l'impact du fast-food sur la santé. Elle a pris du poids pendant ses études universitaires et a commencé à ressentir des problèmes de santé. "Je ne suis pas fière de mon poids actuel", confie-t-elle, soulignant le besoin d'éduquer davantage les jeunes sur les effets néfastes de la malbouffe.
Les enfants issus de familles à faible revenu sont souvent les plus touchés par l'obésité. Cependant, dans les pays à revenu intermédiaire, de plus en plus de familles peuvent se permettre des repas rapides, ce qui contribue à la hausse des taux d'obésité.
Le gouvernement sud-africain a tenté d'implémenter des taxes sur les boissons sucrées, mais cela n'a pas suffi à freiner l'augmentation de l'obésité. Actuellement, 22 % des enfants de moins de cinq ans sont en surpoids ou obèses, contre 13 % en 2016.
Unicef appelle à des mesures plus strictes pour limiter la publicité des aliments malsains auprès des enfants. "Nous devons créer un environnement qui favorise un mode de vie sain", explique Gilbert Tshitaudzi, responsable de la nutrition chez Unicef Afrique du Sud.
Alors que les initiatives comme celle de l'école Kairos montrent un chemin positif, il reste encore beaucoup à faire. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des politiques efficaces pour contrer l'obésité infantile. En attendant, il incombe aux écoles et aux familles de protéger la santé des générations futures.