Le nouveau gouvernement allemand manifeste un soutien total à la proposition du secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte. Cette proposition vise à augmenter le dépense en défense jusqu'à 3,5 % de la production économique. En outre, un autre 1,5 % serait destiné à des dépenses liées à la défense, principalement pour les infrastructures.
Cette formule totalise 5 %, comme l'exige le président Donald Trump. Johann Wadephul, ministre allemand, a présenté ce message lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Antalya. Le chancelier Friedrich Merz a exprimé sa volonté de transformer la Bundeswehr en l'armée la plus puissante d'Europe.
Wadephul a interprété l'acceptation du 5 % comme un engagement à payer le prix fort. Ce montant de 3,5 % représenterait un dépense annuelle de plus de 160 milliards d'euros, soit 60 milliards de plus que l'année précédente. Avec l'assouplissement du frein à la dette, Berlin pourrait assumer ces coûts.
Wadephul a rencontré le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, et a rapporté que les États-Unis sont très satisfaits des actions de l'Allemagne. Il a déclaré que l'Allemagne est prête à jouer un rôle de leadership en Europe et à inciter les autres à suivre son exemple. C'est une déclaration audacieuse, surtout sachant qu'Allemagne n'atteindra l'objectif de 2 % de l'OTAN qu'en 2024.
Avec la grande coalition, l'Allemagne pourrait passer d'un statut de défaillant à un statut de dépensier sans limites. Wadephul a justifié cette position, soulignant un engagement clair des États-Unis envers l'Article 5 de l'OTAN.
Le débat sur les dépenses de défense s'intensifie à l'approche de la coupure de La Haye prévue fin juin. Cependant, il n'y a pas encore d'accord entre les partenaires de l'OTAN. Les contributions à l'OTAN incluent non seulement le budget de défense, mais aussi le soutien militaire à l'Ukraine, ainsi que d'autres dépenses militaires.
Les dépenses de défense civile, comme les abris ou les dépôts de nourriture, sont exclues de cette comptabilité. Une nouvelle catégorie de dépenses, appelée "partie douce", pourrait inclure des améliorations d'infrastructures pertinentes pour des objectifs militaires.
Les pays de l'OTAN doivent faire face à des défis significatifs pour atteindre le 3,5 % de dépenses. Actuellement, les pays européens et le Canada dépensent environ 2 % de leur production économique en défense. Cela représente environ 500 milliards de dollars américains en 2024.
Pour atteindre l'objectif fixé, il faudrait ajouter au moins 375 milliards de dollars par an. Les États-Unis, qui dépensent déjà 3,4 % de leur force économique, soulignent l'importance de réduire l'écart en matière de défense.
En conclusion, l'Allemagne se positionne pour jouer un rôle clé au sein de l'OTAN. La volonté d'augmenter les dépenses militaires à des niveaux sans précédent témoigne d'une ambition de leadership. Toutefois, les défis financiers et les attentes des partenaires de l'OTAN devront être soigneusement gérés pour atteindre ces objectifs ambitieux.