À la recherche d'alliés dans la guerre commerciale de Trump, les Premiers ministres de l'Est du Canada se tournent vers les gouverneurs des États-Unis

Introduction

Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, ainsi que quatre autres premiers canadiens, se sont rendus à Boston pour forger des alliances avec des gouverneurs américains. Leur objectif est de s'opposer aux tarifs imposés par Donald Trump. Cependant, la présence d'un seul gouverneur républicain soulève des questions quant à l'impact de cette rencontre sur le président.

Rencontre à Boston

Doug Ford, Tim Houston de la Nouvelle-Écosse, Susan Holt du Nouveau-Brunswick, Rob Lantz de l'Île-du-Prince-Édouard et John Hogan de Terre-Neuve-et-Labrador se réunissent avec des gouverneurs de sept États. Cette rencontre vise à discuter des impacts des tarifs de Trump sur leurs provinces et États. La question demeure de savoir si cette réunion influencera la position de Trump.

Les discussions porteront sur les moyens de maintenir des relations économiques bénéfiques. Le gouverneur du Massachusetts, Maura Healey, a souligné l'importance de collaborer sur des sujets tels que l'énergie, le commerce et le tourisme. Les premiers ministres espèrent établir des relations solides avec les gouverneurs pour renforcer leur position.

Les attentes des premiers ministres

Houston a exprimé l'importance de ces relations, même si cela n'entraînera probablement pas un changement de la politique tarifaire de Trump. Il a déclaré que ces décisions relèvent du niveau présidentiel. Cependant, il est essentiel de maintenir des relations positives avec les gouverneurs et les Américains.

Holt, quant à elle, adopte une vision plus optimiste. Elle souhaite encourager les gouverneurs à faire passer le message aux dirigeants fédéraux sur les effets négatifs des tarifs. Son objectif est de recruter davantage de partenaires dans cette lutte contre les tarifs, afin de protéger les emplois et le commerce.

Réactions des gouverneurs

La gouverneure du Maine, Janet Mills, a critiqué les tarifs, les qualifiant de "taxe". Elle a souligné que ces mesures nuisent à l'économie de son État, affectant divers secteurs comme l'agriculture et le tourisme. Mills souhaite que les Canadiens sachent que certains gouverneurs partagent leurs préoccupations.

Elle a également exprimé son désir de rétablir des relations positives avec le Canada, en affirmant que la rhétorique hostile n'est pas représentative de tous les gouverneurs. D'autres gouverneurs, comme Kathy Hochul de New York, participeront également à cette rencontre.

Impacts économiques et collaborations

Daniel Schwanen, vice-président de l'Institut C.D. Howe, souligne que les gouverneurs, qu'ils soient démocrates ou républicains, comprennent que la guerre commerciale avec le Canada nuira à leurs économies. Cela en fait des alliés naturels pour les premiers ministres canadiens dans leur lutte contre les tarifs.

Les premiers ministres espèrent que cette collaboration avec les gouverneurs américains contribuera à atténuer les effets des tarifs. Ils cherchent à établir un front uni pour défendre leurs intérêts économiques et ceux de leurs citoyens.

Conclusion

La rencontre à Boston représente une tentative significative des premiers ministres canadiens de s'unir face aux défis posés par les tarifs de Trump. Bien que l'impact direct sur la politique américaine reste incertain, ces discussions pourraient renforcer les liens économiques entre le Canada et les États-Unis. En fin de compte, l'objectif est de protéger les emplois et de favoriser un commerce équitable.