La question de la justice patriarcale et de la liberté sexuelle est au cœur des débats actuels. La récente absolution de Dani Alves a suscité de vives réactions, notamment de la part d'Irene Montero, ministre de l'Égalité. Elle a présenté cette décision comme un manquement à la loi de garantie intégrale de la liberté sexuelle.
La loi, qui repose sur le principe de consentement explicite, stipule que « seulement oui est oui ». Cela signifie que le consentement doit être clairement exprimé par des actes. Cependant, l'absolution d'Alves soulève des questions sur l'application de cette loi dans la réalité judiciaire.
Depuis l'entrée en vigueur de cette réforme, plusieurs cas ont été jugés, mais beaucoup ont abouti à des absolutions pour manque de preuves. Cela remet en question l'efficacité de la loi, car les jugements continuent de se concentrer sur la question du consentement, en partant de la présomption d'innocence.
La réforme a également eu des conséquences sur les peines infligées pour les crimes sexuels. En effet, au moins 1.233 condamnés ont vu leurs peines réduites, entraînant la libération immédiate de 126 personnes. Ce phénomène a conduit à des sentences moins sévères, ce qui a suscité des critiques.
Les juges, indépendamment de leur sensibilité, ont souvent réduit les peines avant même que le Tribunal Suprême ne clarifie les exigences de la loi. Cela montre une tendance préoccupante dans l'application de la justice.
Irene Montero a qualifié cette décision d'« exemple clair de violence institutionnelle ». Elle souligne que la protection des femmes est compromise par des décisions judiciaires qui semblent ignorer la gravité des agressions. Cela soulève des inquiétudes sur l'efficacité du système judiciaire face aux violences de genre.
La décision a été rendue par un tribunal composé de juges expérimentés, dont plusieurs ont un passé dans la lutte contre la violence de genre. Cela rend la situation d'autant plus complexe, car même des juges sensibilisés semblent avoir des interprétations divergentes de la loi.
La plaignante et le parquet ont la possibilité de faire appel de la décision au Tribunal Suprême. Ce dernier a souvent pris des décisions favorables aux victimes, ce qui laisse entrevoir un espoir de révision du jugement. Cependant, le processus d'appel est strict et peut rendre difficile la contestation d'une absolution.
Si le Tribunal Suprême confirme l'absolution, Alves pourrait demander une indemnisation pour les 14 mois passés en détention provisoire. Cela pourrait avoir des implications importantes pour la perception de la justice dans des affaires similaires à l'avenir.
En somme, l'affaire Dani Alves met en lumière les défis auxquels fait face la justice en matière de violences sexuelles. Les critiques de la loi et les décisions judiciaires récentes soulèvent des interrogations sur la protection des victimes. Le débat sur la justice patriarcale et le consentement ne fait que commencer, et les prochaines décisions judiciaires seront cruciales pour l'avenir de la législation sur la violence de genre.