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« C’est Gagné D’avance Pour Les Entreprises Étrangères » : À Brezolles, Un Constructeur D’Ambulances Reproche Aux Pompiers D’Acheter Polonais

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Ambulances - « C’est Gagné D’avance Pour Les Entreprises Étrangères » : À Brezolles, Un Constructeur D’Ambulances Reproche Aux Pompiers D’Acheter Polonais

Contexte de la perte de marché

En région Eure-et-Loir, Philippe Sandrin, constructeur d'ambulances à Brezolles, exprime sa colère après avoir perdu un marché au profit d'une société polonaise. Il déclare : « Quand on perd un appel d’offres parce qu’on est moins bon, on l’accepte. Mais là, on s’est fait avoir. Le cahier des charges était pipé ». Cette situation est particulièrement frustrante pour lui.

La PME, TIB, spécialisée dans la fabrication d’ambulances, s'est portée candidate pour un appel d'offres concernant 300 ambulances pour les SDIS de quinze départements de l’Ouest. La déception a été immense lorsqu'il a appris que son entreprise n'avait pas été retenue, surtout en découvrant que le marché était attribué à un concurrent polonais.

Concurrence déloyale

Philippe Sandrin dénonce une concurrence déloyale, affirmant que les coûts de production de son concurrent sont bien inférieurs à ceux en France. Il ajoute : « Dans ces conditions, rivaliser est tout simplement impossible ! » Cette situation soulève des questions sur l'équité des appels d'offres.

Ironiquement, le département de l’Eure, commanditaire de ces ambulances, est situé à proximité des ateliers de TIB. Philippe Sandrin ne cache pas son indignation face à cette décision, soulignant que ses futures ambulances viendront de Pologne, ce qui est inacceptable selon lui.

Critères de sélection contestés

Le dirigeant critique le critère de prix, pondéré à 60 % contre 40 % pour la technique. Il déplore que cette pondération favorise inévitablement les entreprises étrangères. « Quand on met 60 % sur le prix, c’est gagné d’avance pour les entreprises étrangères », se lamente-t-il.

Philippe Sandrin évoque également que le marché a été attribué à une société ne disposant que d'une « simple boîte aux lettres en Alsace », mais dont la production se fait entièrement en Pologne. Cela entraîne des pertes d'emplois à proximité, ce qui est pour lui inacceptable.

Recours et conséquences

TIB a déposé un recours en référé en février, mais celui-ci a été rejeté quatre mois plus tard. Le juge a validé la conformité du marché, ce qui a ajouté à la frustration de Philippe Sandrin. Il indique que cette décision est inhabituelle et dénote un manque de considération pour les entreprises locales.

Pour TIB, la perte de ce marché représente environ 15 millions d’euros de commandes sur quatre ans. Philippe Sandrin souligne que cela n'est pas négligeable pour une PME comme la sienne, qui dépend fortement de ces contrats.

Réactions officielles

Éric Candas, contrôleur général et directeur du SDIS d’Ille-et-Vilaine, défend la régularité du processus d'appel d'offres. Il précise que la commande publique est strictement encadrée et que le marché était ouvert à toutes les entreprises, tant françaises qu'étrangères.

Concernant la pondération des critères, il réfute toute volonté de favoriser les offres étrangères, affirmant que des entreprises françaises ont été retenues sur d'autres marchés similaires. Malgré ces assurances, Philippe Sandrin reste amer face à la situation.

Conclusion

Philippe Sandrin exprime son désespoir face à la destruction de la valeur locale et du savoir-faire français. Il prévient que sans nouvelles commandes, son entreprise devra se séparer de 80 salariés dans les quatre prochaines années. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l'avenir des PME locales et à la compétitivité face à la concurrence étrangère.

Publié le : 23 octobre 2025
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