Un homme a été condamné par la justice britannique après avoir brûlé un exemplaire du Coran devant le consulat de Turquie à Londres. Hamit Coskun, âgé de 50 ans, a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public et d'incitation à la haine religieuse. Il a reçu une amende de 240 livres, soit environ 284 euros.
Le 13 février, Hamit Coskun, résidant dans les Midlands, a mis le feu au Coran tout en proférant des propos provocateurs contre l'islam. Le juge John McGarva a qualifié cet acte de provocateur et a souligné que les déclarations de Coskun étaient motivées par la haine envers les musulmans.
Lors du procès, le procureur a précisé que Coskun n'était pas poursuivi pour la brûlure elle-même, mais pour avoir causé un trouble à l'ordre public. Cette distinction est importante dans le cadre légal britannique.
Hamit Coskun a déclaré avoir agi pour dénoncer le gouvernement islamiste du président turc Recep Tayyip Erdogan. Après sa condamnation, il a évoqué une attaque contre la liberté d'expression. Des associations, comme la Free Speech Union, ont financé sa défense, considérant cette peine comme une forme de blasphème.
Ces organisations estiment que la liberté d'expression doit être protégée, même si cela peut heurter certaines sensibilités. Selon elles, chacun devrait pouvoir manifester pacifiquement ses opinions.
Dans un communiqué, Coskun a remis en question l'égalité devant la loi. Il a demandé si sa condamnation aurait eu lieu s'il avait brûlé une bible au lieu d'un Coran. Cette interrogation soulève des préoccupations sur la liberté d'expression et le traitement des différentes religions en Angleterre.
La Free Speech Union a également réagi, affirmant que tout le monde devrait avoir le droit de s'exprimer sans crainte de représailles, indépendamment du sujet abordé.
La condamnation de Hamit Coskun pour avoir brûlé un Coran soulève des questions importantes concernant la liberté d'expression et son application dans le contexte des religions. Ce cas met en lumière les tensions entre la provocation et le respect des croyances, un sujet qui continue de diviser l'opinion publique.